Alfa Romeo giulia : italienne au sang chaud
Élégance, puissance, construction allégée, présentation intérieure… la nouvelle grande berline de la marque au «biscione» a tout pour ne pas faire de la figuration dans le club très chic des familiales premium.
C’est une longue traversée du désert qu’Alfa Romeo a accomplie ces cinq dernières années. Sans nouveauté majeure, hormis le coupé 4C qui opère dans un segment de niche, la marque italienne a dû se satisfaire d’une gamme à la fois vieillissante et limitée à deux modèles (à volumes), à savoir la MiTo et la Giulietta. Un duo dont les ventes se maintiennent notamment grâce à l’image forte du «biscione» (l’emblème d’Alfa), celle-là même qui contribuera à son plan de relance. En effet et en attendant d’autres nouveautés, dont un coupé, un roadster et un SUV, Alfa Romeo revient en force dans un segment où elle dispose d’une belle légitimité: celui des berlines familiales. Baptisée Giulia, son arme reprend le nom d’un modèle emblématique et affiche une bonne dose de qualités, dont une silhouette à même de faire tourner les têtes.
Un V qui donne la vie…
Racée, élancée et équilibrée: tels sont les trois qualificatifs qui nous viennent à l’esprit en contemplant la ligne extérieure de la Giulia. Une berline dont le design témoigne de l’ADN stylistique d’Alfa Romeo. Point d’orgue de ce design, la fameuse calandre en forme de bec d’aigle piquant vers le bas et mordant dans le bouclier. Élément fondamental du design (de toutes les Alfa), ce grand «V» donne, à lui seul, vie et caractère à l’auto. Larges et anguleux, les projecteurs avant contribuent aussi à cette forte personnalité. S’ils n’intègrent des LED que pour l’éclairage diurne, les feux de position et les clignotants, ces phares au xénon sont pourtant intelligents et adaptatifs (technologie AFS) n’éblouissant pas les automobilistes venant en sens inverse. Les blocs de feux arrière, eux, disposent de la technologie LED et se veulent en harmonie avec les optiques avant. Surtout, ils meublent généreusement une malle peu encombrante visuellement, bien qu’elle abrite un coffre de 480 litres. L’ensemble affiche un profil dynamique, dont fluidité des lignes se vérifie aussi sur le plan aérodynamique, avec un remarquable Cx de 0,25.
Tardive, mais techniquement aboutie
Si le projet Giulia a pris du retard (6 mois par rapport à l’échéance initiale) pour son démarrage commercial, c’est tout simplement parce que sa conception a été peaufinée. Résultat: cette propulsion qui repose sur une nouvelle plateforme profite d’une bonne répartition des masses entre les deux essieux (50/50) et surtout, d’un poids contenu (1.374 kg en diesel). Cette dernière prouesse résulte d’une construction allégée combinant l’aluminium et la fibre de carbone. Des matériaux plus présents sur la version Quadrifoglio Verde (QV), qui coiffe toute la gamme. Celle-ci reconnaissable par ses roues de 19’’, sa robe plus suggestive et ses teintes spécifiques dont le rouge «Rosso Alfa», s’anime d’un moteur hautement travaillé par un ingénieur de chez Ferrari. Un V6 de 2,9 l de cylindrée, gavé de deux turbos et développant une puissance de 510 ch pour un couple de 600 Nm. Grâce à lui, la Giulia est capable de faire des exploits sur circuit, dont une vitesse de pointe de 307 km/h. De fait, cette routière est l’Alfa Romeo la plus puissante et la plus rapide de tous les temps!
D’office bien équipée
Bien évidemment, c’est surtout en diesel que la Giulia fera carrière dans les showrooms marocains. En la matière, elle est mue par un 2.2 JTD décliné en deux puissances, 150 ou 180 ch, et proposé en boîte manuelle à 6 vitesses ou automatique à 8 rapports. Dans les deux cas, la belle italienne est une invitation à la conduite. Il n’y a qu’à voir sa présentation intérieure: compteurs en puits, levier de vitesses court, console centrale orientée vers le conducteur et volant à méplat, avec bouton de démarrage à gauche…comme sur une Porsche! Sportivité oblige, ce même bouton devient rouge sur la version QV qui reçoit aussi des inserts en carbone et des pédaliers en aluminium. S’agissant des équipements, la filiale du groupe italien propose deux finitions dites «Giulia» et «Super». Reposant sur des jantes alu’ de 17’’, la première intègre notamment la clim’ auto bizone, l’autoradio Alfa Connect (avec écran de 6,5’’, interface Bluetooth et installation audio à 8 HP), le radar de stationnement, les capteurs de pluie, de luminosité et de crevaison, ainsi qu’un régulateur de vitesse avec alerte de collision, détection des piétons et module de freinage automatique d’urgence. La seconde dispose d’une sellerie mi-cuir/mi-tissus, des phares au xénon, de 2 canules d’échappement, des rétros rabattables électriquement et des roues de 18’’.
Enfin s’agissant des prix, si la version QV s’affiche à plus de 800.000 DH, la Giulia diesel, elle se négocie sous la barre des 360.000 DH et culmine à près de 445.000 DH. Un positionnement bien plus compétitif que celui de la concurrence allemande.