Éco-Business

Les «byada» montent au créneau

La décision d’expulsion des commerçants du marché de gros des oeufs continue  à susciter l’ire de ces derniers. Ils montent à la charge et menacent par une série de mouvement de protestation si leur voix n’est pas «entendue»

L’affaire a plus de dix ans mais la colère des commerçants du marché de gros aux œufs «Byada» ne s’appaise pas d’un iota. Ces derniers, qui opèrent dans ce marché créé il y a plus de 60 ans, bataillent encore contre cet avis d’expulsion qu’ils ont reçus il y a plus de dix ans. Un peu plus de 50 commerçants, qui commercialisent plus de 30 % des œufs du marché national, ont en effet tenu, mardi 14 juin, un sit-in devant leur marché. Décision en a été prise à l’issue d’une réunion tenue la semaine dernière à l’UGEP (Union générale pour les entreprises et professions) pour débattre de la situation et du devenir de ce marché historique. Pour Hassan Abidar, président de l’Association des commerçants grossistes et détaillants des œufs de «Byada», cette grève est le moyen de «faire entendre notre voix.

Les 54 commerçants que compte le marché sont toujours révoltés contre la décision d’expulsion de 23 commerçants de leurs magasins». Il ajoutera : «Nous espérions que les commerçants aient déjà été invités par les autorités à s’asseoir autour d’une même table pour discuter du devenir de «Byada», mais c’est le silence radio.

À ce jour, aucune suite n’a été donnée à notre demande d’entretien avec les responsables pour trouver une issue à ce dossier», dit-il. En 2006, les autorités locales avaient adressé aux commerçants grossistes de ce marché, une décision d’expulsion. «Les propriétaires des terrains dits «propriété Nicholas» les ont vendus à une société immobilière, qui veut raser les 23 magasins qui s’y trouvent», rappelle Abidar. Il indique que 23 locaux risquent dans un futur très proche d’être rasés. «Si les décisions d’expropriation sont mises à exécution, les promoteurs détruiront toute cette partie du marché, lequel est le seul marché de gros des œufs au Maroc», tient à souligner Abidar. «Nous demandons l’ouverture d’une enquête. L’opération de cession de propriété dite «Nicholas», via des ventes aux enchères, a été entachée par plusieurs irrégularités».

Dans un communiqué diffusé samedi dernier, les commerçants se disent prêts à revenir à la charge avec d’autres grèves.  D’autres  débrayages dans l’activité du marché ne sont donc pas à exclure. Il est à préciser que le mouvement de protestation mené mardi par les commerçants leur aurait coûté quelque 4MDH, soit la valeur de 4 millions d’œufs.



PLF 2026 : cap sur l’investissement et l’inclusion


Recevez les actualités économiques récentes sur votre WhatsApp Suivez les dernières actualités de LESECO.ma sur Google Actualités

Rejoignez LesEco.ma et recevez nos newsletters




Bouton retour en haut de la page