Toyota Prius : Les Nippons ont du talent !
Deux mois après son lancement en Europe, la quatrième génération de la Prius arrive dans le réseau de Toyota du Maroc. Plus berline et hybride que jamais, cette japonaise affiche un design et un bilan écologique hors du commun. Incontestablement, l’une des autos les plus évoluées au monde.
Au Maroc, l’année 2016 est en passe de virer au vert. Une couleur foncièrement écologique qui prendra toute sa dimension et sa splendeur en novembre prochain, avec la tenue à Marrakech de la COP22. Un grand rendez-vous avec l’histoire que les pouvoirs publics marocains ne comptent pas rater, avec de grandes annonces en perspective et l’automobile devrait y occuper une place considérable. À partir de là, il est admis ou, tout au moins, permis de croire que les voitures hybrides entreront enfin et de façon plus «visible» dans notre quotidien urbain. En attendant, l’importateur de Toyota a déjà anticipé les choses. Capitalisant sur l’image de son constructeur en tant que pionnier des véhicules hybrides (depuis 1997), Toyota du Maroc a profité du Salon Auto Expo pour lancer la nouvelle génération de la Prius, l’hybride la plus vendue dans le monde.
Un style chargé, mais singulier
Difficile d’aborder la Prius sans s’attarder sur sa plastique. Difficile aussi de décrire son style ! Essayons tout de même… Des ailes arrières saillantes sur une ceinture de caisse fortement inclinée, une poupe trapue marquée par des blocs de feux verticaux et dont le graphisme en LEDs s’apparente à un point d’interrogation (?), puis surtout une face avant plongeante et «charcutée» à coups de détails anguleux comme la forme des phares. Avec sa calandre fine et son regard, la Prius donne l’impression de faire la moue, voire de «tirer la gueule» ! D’aucuns ne nieront que les designers nippons sont allés de leurs coups de crayon un peu trop fort. Cependant, il faut savoir que cette silhouette a été voulue et est assumée par le premier constructeur automobile mondial pour qui l’approche du «rouler différent» (dans une voiture hybride) passe aussi par un style unique et singulier. Revers (positif) de la médaille, cette ligne torturée rend la Prius immédiatement identifiable en tant que telle.
À la pointe de la technologie
Malgré une longueur contenue sous la barre des 4,55 mètres (4,54 m, précisément), la Prius réussit à proposer le coffre d’une grande berline, offrant un volume de 502 litres ! Une prouesse de la part des concepteurs qui s’explique par l’emploi d’une batterie hybride plus compacte, mais d’une densité d’énergie supérieure, logée en totalité sous les sièges arrière et non plus sous le plancher du coffre. À bord, le poste de conduite n’est pas celui du vaisseau spatial de Star Trek, mais presque. Instrumentation 100% digitale, affichage tête-haute, chargeur sans fil pour smartphone, caméra de recul, installation audio JBL, écran tactile à fonctionnalités étendues, levier de vitesses joystick, accès mains-libres et démarrage par bouton… Tous ces gadgets figurent dans la dotation de base (finition Lounge). Celle-ci intègre aussi la clim’ auto bizone, le régulateur de vitesse, les jantes alu’ (15’’), les capteurs de pluie, de crevaison et de luminosité, les phares antibrouillard, les rétros rabattables électriquement et même les sièges avant chauffant. La version haute (finition Luxe), elle, n’ajoute que la sellerie cuir et le contour chromé des vitres. Bien entendu, c’est surtout par son architecture mécanique que la Prius brille le plus, s’offrant l’un des meilleurs bilans écologiques du moment.
Seulement 3 litres aux 100 km !
3,0 l/100 km et 70 g de CO2/km ! Rares sont les voitures (dotées d’un moteur essence) qui peuvent afficher des seuils de consommation et d’émissions polluantes aussi basses que la Prius, quatrième du nom. Ceci alors que la nouvelle combinaison mécanique adoptée et associée à une boîte automatique CVT, en l’occurrence le 1.8 VVT-i essence de 122 ch et le nouveau moteur électrique de 53 kW, n’offre qu’une puissance cumulée de 122 ch, soit moins que les 136 ch de l’ancienne Prius. En fait, il faudrait souligner que cette nouvelle Prius profite de la grande expérience de Toyota en matière d’aérodynamique. Comme les automobiles de Lexus, elle a été développée dans la même soufflerie ayant servi aux tests du TGV japonais, le Shinkansen. Un tunnel au sortir duquel, cette compacte affiche un Cx exceptionnel de 0,24 ! Les Japonais de chez Toyota ont vraiment du talent, tout comme les têtes pensantes de Toyota du Maroc qui sont parvenues à positionner la Prius à un tarif pas si élevé que cela et en tout cas, nullement prohibitif, puisque tout juste au-dessus de la barre psychologique des 300.000 DH. Avec un petit coup de pouce de notre cher gouvernement, via une «prime verte» ou autre subvention étatique, la Prius pourrait «se démocratiser» et entrer un peu plus vite dans les mœurs. Un scénario assez plausible en 2016, année de la COP22.