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Le Maroc résiste, l’Algérie plonge

Le dernier monitoring du risque-pays, rendu par AON Risk Solutions, confirme à nouveau la résilience marocaine au contexte régional. Le climat des affaires demeure bon avec un risque jugé «moyen», tandis que celui du voisinage dégringole.

Le Maroc demeure le pays le plus stable de l’Afrique du Nord. Ce constat est celui de l’assureur britannique AON Risk Solutions qui vient de rendre publique sa 19e édition de la carte des risques politiques. Le royaume maintient un risque modéré tandis que ses voisins (Algérie, Mauritanie, Tunisie, Égypte) sont considérés comme des pays à haut risque et que la Libye est dans la catégorie des pays à très haut risque.

Selon AON, le Maroc demeure «un pays relativement stable avec un robuste environnement des affaires, en comparaison avec celui de ses voisins». Il est à noter que le Maroc se place au même niveau de risque que les grandes puissances émergentes, à l’instar de la Chine, du Brésil, de l’Inde ou encore de l’Afrique du Sud. Les analystes de l’assureur britannique estiment que les zones franches d’exportation marocaines ont attiré une importante activité européenne d’offshoring. Toutefois, le Maroc souffre encore de «clientélisme et d’interférences politiques dans le monde de l’économie ce qui contribue à saper les cadres institutionnels mis en place pour soutenir les investisseurs étrangers en dehors de ces zones».

Le Maroc, pays stable pour les IDE
La vulnérabilité économique de la Zone euro continue d’avoir des impacts importants sur la croissance et les équilibres macroéconomiques au royaume. AON Risk Solutions note toutefois que le Maroc demeure très vulnérable aux effets climatiques, plus particulièrement à la sécheresse, qui continue d’exercer une importante pression sur l’équilibre budgétaire sous forme de subventions. Il souligne qu’en parallèle, le système de décompensation du prix du carburant devrait permettre plus de souplesse fiscale. Malgré ces obstacles structurels, le royaume continue de faire preuve de résilience sur le plan du climat des affaires.

Le royaume est là aussi le pays le plus stable pour les investissements étrangers dans toute la région de l’Afrique du Nord. Dans la région MENA, seule l’Arabie Saoudite dispose de la même note que le Maroc. Au 1er trimestre 2016, le Maroc est toujours doté d’un risque moyen sur cette question tandis que d’autres pays, comme l’Algérie, reculent pour s’établir à un risque très important, soit au même niveau que la Libye, ce qui n’est pas rassurant.

Parallèlement, l’Égypte est toujours dans le rouge avec un risque «haut», tandis que la Tunisie a encore du mal à rebondir et se maintient à un risque «moyennement haut». Même constat du côté du risque légal et de régulation pour lequel le Maroc est toujours indiqué comme un pays à risque «moyennement haut» au même niveau que la Tunisie, alors que les autres pays de la région sont à des niveaux hauts (Algérie et Égypte) et très hauts (Libye).

Pour rappel, AON est l’un des acteurs majeurs de la gestion des risques, du courtage d’assurance et de réassurance, du conseil en ressources humaines et du management et de la souscription d’assurances spécialisées. Ses monitorings de risque-pays sont largement suivis et pris en compte par les opérateurs étrangers, notamment européens. 



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