Mini Cooper S Cabriolet : Soft-cruiser à ciel ouvert
Première prise en main de la nouvelle Mini cabriolet sur les routes californiennes. De Los Angeles à Malibu, en passant par Santa Monica…ce cabriolet nous a gratifié d’un réel plaisir de conduite, similaire à celui d’un kart : scotché au sol et à ciel ouvert.
Contrairement à la première Mini Cooper dont la version cabriolet n’est arrivée que tardivement (1993) et dont les ventes mondiales ne furent que confidentielles (1.081 unités), les deux générations qui se sont suivies, sous le giron du BMW Group, furent aussitôt déclinées en carrosserie découvrable et vouées à faire du volume. Voilà comment le groupe bavarois a écoulé 164.000 exemplaires de sa Mini Convertible entre 2004 et 2009, puis 165.700 entre 2009 et 2015. Charge donc au nouveau cabriolet Mini de faire mieux, ce qui relève de tout sauf de l’impossible. Et pour cause, ce modèle qui n’a pas d’égal, ni de rival direct, possède un style inimitable et intemporel, peut-être même inoxydable.
Capote anglaise authentique
Si une Mini aimante tous les regards en carrosserie «normale», que dire de sa version cabriolet ? Aux proportions compactes et au regard malicieux marqué par les optiques rondes de cette petite anglaise s’ajoute le charme d’un physique en top-less. Lorsque cette Mini tombe le haut, on y perçoit mieux l’encadrement noir du pare-brise et la ceinture de caisse droite, tandis que l’arrière se voit surmonté par une capote repliée. Car, comme ses devancières, cette Mini ne jure toujours que par une classique capote souple.
Si la recette est traditionnelle, il en va autrement pour les matériaux et le mécanisme (entièrement automatisé) utilisés pour ce couvre-chef dont on précisera qu’il peut afficher un motif du drapeau britannique, l’Union Jack. D’une part, cette capote utilise un tissu épais et de grande qualité, puis d’autre part, elle se déploie ou se replie en 18 secondes, même en roulant jusqu’à 30 km/h. Un «effeuillage» dans la moyenne du segment et qui rend cette Mini encore plus chic et exclusive. Pour le reste et par rapport à son prédécesseur, le nouveau cabriolet Mini est immédiatement identifiable par sa signature lumineuse contemporaine. Ainsi et comme pour la citadine, les phares sont quasiment cerclés d’une bande de LEDs, tandis que les feux arrière sertis d’anneaux chromés intègrent eux aussi un graphisme à diodes.
Un cabriolet à la page !
En fait, ce modèle a été modernisé de fond en comble. Cela se voit dès que l’on approche le véhicule, avec un déverrouillage mains libres et un éclairage de seuil affichant le logo Mini depuis le dessous des rétros extérieurs. L’auto peut être équipée d’une caméra de recul, de l’assistant plein-phares, de la reconnaissance des panneaux, de l’aide au parking semi-automatique et même de l’affichage tête-haute. Fin du fin, la climatisation automatique se veut un brin intelligente en intégrant un «Mode Cabriolet», histoire de mieux réguler la température souhaitée. À bord, on retrouve la présentation intérieure authentique à une Mini, avec une planche de bord horizontale et plusieurs éléments ronds (compteurs, aérateurs, module d’affichage de la console centrale…).
Sans être étriqué, le poste de conduite nous confine dans un siège enveloppant. À l’arrière et contrairement au roadster Mini (stricte deux-places), une banquette peut accueillir deux passagers supplémentaires, idéalement des enfants, même si Mini annonce une habitabilité en hausse par rapport au modèle précédent. Faut-il le rappeler, l’unique cabriolet citadin du segment premium atteint tout juste 3,82 mètres de long, soit moins qu’une Clio ! Cela ne l’empêche pas d’offrir un coffre allant de 160 à 215 litres selon la position de la capote.
Comme au karting…à ciel ouvert
Cette dernière donne en incitera plus d’un à utiliser la banquette comme extension de coffre ou tout au moins à voyager léger. Une chose est sûre : cette découvrable constitue bel et bien une invitation au voyage. Le nôtre commence au cœur de Los Angeles (ville où a été conviée la presse automobile mondiale pour les tests-drive de ce modèle), puis nous emmène à Malibu, en passant par Santa Monica. Un parcours inoubliable surtout que notre Mini Cabriolet d’essai est une version Cooper S, forte de 192 ch et d’un couple allant de 280 à 300 Nm via la fonction Overboost. Bref, un bolide qui prend la forme d’un petit soft-cruiser, au châssis abaissé et bien campé sur des roues éloignées aux quatre coins. Voilà pourquoi, plutôt que d’opter pour la voie directe et courte du highway, les organisateurs nous ont tracés un itinéraire à part, nous faisant passer par les routes tortueuses des hauteurs avoisinant Beverly Hills et Hollywood. L’occasion d’apprécier le comportement à la fois plaisant, puissant et précis de ce véhicule qui, finalement, se comporte comme un kart, c’est-à-dire, scotché au sol et à ciel ouvert, mais avec des places en plus et du confort en prime. Vivement son lancement au Maroc où il est attendu pour l’Auto Expo !