Maroc-Turquie : Omar Hejira à Ankara pour l’évaluation de l’ALE

Dans le sillage de ce qui a été mis en place avec l’Égypte, Omar Hejira, secrétaire d’État auprès au Commerce extérieur, est attendu aujourd’hui à Ankara. Une visite dont l’un des objectifs est d’établir une feuille de route avec des mécanismes à même de réduire le déficit commercial qu’accuse le Maroc dans ses échanges avec la Turquie.
Le Maroc a lancé sa feuille de route du Commerce extérieur 2025-2027 ciblant 400 entreprises exportatrices, avec la ferme intention de réduire le manque à gagner non exploité sur le plan de l’export, lequel est estimé à quelque 120 MMDH. Le Royaume compte ainsi procéder à un rééquilibrage de ses relations commerciales avec plusieurs partenaires économiques.
Dans le sillage de ce qui a été mis en place avec l’Égypte, Omar Hejira, secrétaire d’État au Commerce extérieur, se rend aujourd’hui dans la capitale turque. Il s’agit tout d’abord de procéder à une évaluation de la balance commerciale des échanges entre le Maroc et la Turquie, liés par un accord de libre-échange (ALE) signé en 2004 et entré en vigueur en 2006.
Il est surtout question d’élaborer un plan de travail qui sera accompagné par la mise en place d’un mécanisme d’accompagnement et de suivi en faveur des entreprises marocaines, avec la programmation de rencontres B to B vers septembre ou octobre 2025.
Une évaluation effectuée sur la base d’une lecture des chiffres
La finalité de ce déplacement est de réduire le déficit commercial en augmentant la valeur des exportations marocaines vers ce marché, dans le cadre d’un partenariat économique équitable et mutuellement bénéfique aux deux parties.
Pour rappel, la Turquie est le sixième partenaire commercial du Maroc. Le volume des échanges commerciaux entre les deux pays s’élève à 51 MMDH. avec un déficit commercial de l’ordre de 70% pour le Maroc. D’où l’urgence d’augmenter le volume des exportations marocaines de manière à réduire cette situation de dépendance vis-à-vis de la Turquie.
Plusieurs points à l’ordre du jour
Les discussions qui seront conduites par le secrétaire d’État au Commerce extérieur devraient s’articuler, entre autres, autour de la nécessité de garantir un meilleur accès des produits marocains au marché turc afin de rétablir l’équilibre tout en encourageant les entreprises turques présentes sur le sol marocain à investir davantage et accroître leur approvisionnement local.
À noter que les mesures envisagées par le Maroc s’inscrivent dans une vision plus large portant sur l’évaluation des accords de libre-échange contractés par le Royaume, notamment avec l’Égypte et la Turquie.
Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO