Edito. Un défi nommé «donnée»
L’ouverture du GITEX Africa 2025, à Marrakech, consacre le Maroc comme un carrefour stratégique de l’innovation technologique sur le continent.
Avec des milliers de visiteurs, des centaines d’exposants et une scène dédiée aux jeunes pousses les plus prometteuses, l’événement voit le futur en grand. Mais, en filigrane des projecteurs, un enjeu s’impose avec une acuité renouvelée : celui de la cybersécurité.
L’émulation autour des technologies émergentes ne peut en effet faire oublier l’onde de choc des derniers jours, lorsque des millions de données confidentielles ont été infiltrées, puis publiées en ligne.
Cette faille, révélatrice de vulnérabilités profondes, agit comme un signal d’alarme quant à l’état de la protection des données sur les plateformes publiques.
Ce contexte donne au GITEX Africa une portée particulière. Ce n’est plus seulement une vitrine d’innovation, mais un moment clé pour rappeler que le progrès technologique ne peut être durable sans une stratégie nationale de cybersécurité digne de ce nom.
Plus que l’effervescence entrepreneuriale, il est temps de penser une véritable souveraineté numérique, fondée sur la sécurité des systèmes et la confiance digitale. C’est dire que le GITEX Africa 2025 arrive à point nommé. Il nous propulse vers l’avant, mais nous oblige aussi à regarder en face les failles qui pourraient entraver notre élan.
À l’ère des I.A. génératives et des plateformes intelligentes, la véritable innovation sera celle qui saura efficacement se prémunir.
Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO
