Littérature : Mounir Ferram, entre ombre et lumière

«Fragments d’ombre et de lumière», paru aux éditions Sochepress, se veut un hommage à la résilience et à la capacité de l’autre à nous guérir. Même dans la nuit la plus noire, la lumière surgit souvent de la rencontre et du partage.
Titulaire d’un doctorat en communication et gestion d’entreprises de l’université Paris VII et du CNAM Paris, Mounir Ferram a notamment été directeur général délégué CGEM. Il est actuellement directeur général de l’ASMEX (Confédération marocaine des exportateurs). À travers ses écrits, il explore les grandes questions de la condition humaine, de la souffrance et de la rédemption. «Fragments d’ombre et de lumière» est son sixième ouvrage.
Rencontre avec un enfant des rues
Comme pour ses précédents romans, l’auteur narre une forme de résilience, rendue possible par l’humanité de ses personnages. «Fragments d’ombre et de lumière» raconte l’histoire d’un homme brisé par un tragique accident, qui, plongé dans une solitude dévorante, cherche désespérément un sens à sa souffrance.
Après avoir quitté Casablanca, il trouve refuge à Marrakech, sur la vibrante place Jamaa El Fna, où il devient conteur, captivant les passants avec des récits emplis de sagesse. Mais sa vie prend un tournant inattendu lorsqu’un enfant des rues, fragile et perdu, croise son chemin. Cette rencontre, comme un destin inéluctable, les entraîne dans un voyage de guérison profonde. Ensemble, ils bâtissent un refuge pour les enfants des rues, un havre de paix où se réparent les âmes meurtries.
À travers ce lien puissant, l’homme découvre que, dans la souffrance, il y a une force cachée, capable de transformer la vie et d’éclairer les ténèbres. Le récit explore l’alchimie de la rédemption, de la solidarité et de l’espoir, rappelant que «ce n’est pas la souffrance qui définit l’homme, mais ce qu’il en fait».
Questionner notre humanité
L’ouvrage de Mounir Ferram est une quête intemporelle, où chaque rencontre, chaque rupture, chaque épreuve devient l’occasion de réinventer le sens de l’existence. C’est dans l’ombre des doutes, des blessures et des fêlures que se dessine, paradoxalement, la lumière d’une résilience profonde.
Le récit nous pousse à repenser notre rapport à la vie, à l’amour et à la souffrance. Il questionne notre humanité, nous interroge sur notre capacité à transformer nos ombres en sources d’éclat, à trouver la beauté même dans les instants les plus sombres.
Mounir Ferram nous fait poser une question essentielle : qu’est-ce qui définit véritablement un être humain ? Est-ce sa douleur ou la manière dont il choisit de la surmonter ? L’auteur nous rappelle que tant qu’il existe de l’espoir, il existe aussi la possibilité de changer le monde : «Ne jamais céder à la tentation du désespoir ! Croire ardemment en la force de la résilience et en la promesse infinie du changement».
M.C. / Les Inspirations ÉCO