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Edito. Un mal nécessaire

Émission d’un Eurobond ou reconduction de la Ligne de crédit modulable du FMI, les deux pistes actuellement envisagées par le Maroc le placent face à un arbitrage financier crucial. L’un comme l’autre des scénarios impliquent un alourdissement de la dette publique, une réalité inévitable dans un contexte où les besoins en financement sont croissants, en particulier dans la perspective de l’organisation conjointe de la Coupe du monde de football en 2030.

Cette échéance n’est pas seulement une opportunité sportive, mais un levier stratégique pour asseoir la compétitivité du Royaume, renforcer son attractivité économique et hisser ses infrastructures au niveau des standards internationaux. Autrement dit, l’endettement supplémentaire pourrait bien être un mal nécessaire pour un gain de stature et de prospérité à long terme.

Cependant, ce choix stratégique met une pression supplémentaire sur la réussite de l’échéance de 2030. Et ici, le défi n’est plus seulement financier : il est aussi lié à l’image, à la compétitivité, à l’excellence et à la rigueur dans l’exécution des projets.

L’engagement de ressources importantes ne pourra être justifié que si l’impact économique est à la hauteur des attentes. Si la dette va inévitablement s’alourdir, c’est le prix d’une ambition assumée. Mais au bout du compte, pour que ce pari soit gagnant, les caisses de l’État devront se trouver suffisamment renflouées pour absorber les engagements pris et, idéalement, donner aussi de la marge pour ce qui suit.

Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO



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