Opinions

Edito. Double vigilance

La proposition formulée lors du Forum africain de la cybersécurité concernant la création d’un Conseil de l’IA pour l’Afrique a de quoi nous projeter dans le futur. Elle traduit une volonté claire : faire de l’intelligence artificielle un levier stratégique de transformation pour le continent.

Cependant, cette dynamique impose une double vigilance. D’un côté, il faut éviter une «sur-IA-tisation», cette tentation de croire que l’IA, à elle seule, suffirait à résoudre les défis structurels de l’Afrique.

De l’autre, il est impératif de ne pas accentuer le fossé entre «l’Afrique de l’IA» et «l’Afrique des écarts», où les fractures numériques et logistiques restent un frein majeur à l’inclusion.

L’enjeu est donc de bâtir une IA réaliste et inclusive, responsable et souveraine, qui accélère la transformation numérique sans se substituer aux fondamentaux du développement. Il ne s’agit pas seulement de doter l’Afrique de technologies avancées, mais de s’assurer que leur déploiement s’inscrive dans une logique de résilience économique et d’appropriation locale. Et ici, le Maroc a une position stratégique à confirmer.

Son expertise en gouvernance numérique, en cybersécurité et en développement d’infrastructures digitales en fait un modèle à suivre, mais aussi un catalyseur pour une approche africaine de l’IA qui soit à la fois pragmatique et ambitieuse.

Pour cela, il nous faut réussir avec brio le pari du Maroc Digital 2030, partager cette expertise au niveau continental et amorcer une dynamique forte en faveur d’une IA pensée, développée et déployée par et pour l’Afrique.

Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO



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