Tanger : nouvelle organisation de la circulation
La ville de Tanger expérimente, depuis quelques jours, une nouvelle organisation de la circulation avec l’installation d’un nouveau système de feux tricolores. C’est un premier pas qui chamboule les habitudes des automobilistes, en attendant le début des grands chantiers de mobilité en vue du Mondial 2030.
C’est une drôle de coïncidence, et elle fait déjà couler beaucoup d’encre dans la ville du Détroit. Depuis lundi 16 décembre, les principales artères de Tanger ont vu l’entrée en service d’un nouveau système de circulation. Il s’agit de la signalisation routière, à travers l’installation de feux tricolores dans de nombreux points sensibles des grandes avenues, afin de mieux gérer et fluidifier la circulation.
Ces infrastructures entrent en service quelques jours seulement après la publication des rapports d’évaluation des villes marocaines hôtes du Mondial 2030. Des rapports qui avaient classé la charmante Tanger à… la dernière place ! La ville du Nord était en effet en queue de peloton dans ces rapports, enregistrant les plus faibles notes (4), notamment pour les transports (2/5), l’hébergement (2/5), et les espaces pour les supporters (3/5).
Avec l’entrée en service du nouveau système de signalisation, certains y ont vu une réaction des autorités locales pour mieux préparer la ville face aux échéances à venir, dès l’année prochaine d’ailleurs avec la CAN 2025, mais surtout, pour le Mondial 2030.
136 MDH
Dans l’absolu, les deux événements rythment l’orientation globale que doit prendre la modernisation de la ville du Détroit. D’ailleurs, celle-ci se prépare, à l’instar de tout le Maroc, à être au rendez-vous avant d’accueillir l’Afrique et le monde. Mais concernant le nouveau système de signalisation, le chantier avait été acté depuis le mois de juillet dernier.
C’était à l’occasion d’une convention de partenariat signée entre la commune de Tanger, le ministère de l’Intérieur, la wilaya, le Conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima et l’Agence pour la promotion et le développement du Nord (APDN).
D’une enveloppe budgétaire de près de 136 MDH, ce programme vise l’extension du réseau de vidéosurveillance dans l’espace public et l’organisation de la circulation et du roulage à Tanger. Concrètement, il vise à doter les espaces publics de la ville de systèmes de vidéosurveillance et à renforcer la signalisation routière, à travers l’installation de feux tricolores.
Grogne des usagers
Sauf qu’il faut le dire, depuis l’entrée en service de ce nouveau système, les automobilistes se sont rendus compte que la circulation est subitement devenue moins fluide, surtout au niveau des ronds-points et les usagers mettent plus de temps pour parcourir certains trajets.
D’ailleurs, beaucoup ont déjà commencé à exprimer leur ras-le-bol dans les réseaux sociaux. Il faudrait certainement dépasser le temps de rodage habituel, avant de voir si ce système sera maintenu ou pas. Mais quoiqu’il en soit, il est évident que cela demeure insuffisant pour régler les problèmes de la circulation à Tanger, désormais deuxième ville la plus peuplée du Maroc, d’après le dernier recensement. Et il faut tirer la sonnette d’alarme dès à présent, sachant qu’au vu de la configuration géographique de la ville, de sérieux blocages structurels dans la mobilité risquent de freiner son essor dans le futur.
Surtout que le flux de la circulation se concentre sur deux grands axes parallèles, à savoir la route de Rabat et le boulevard Moulay Rachid. Les autorités sont donc appelées à réfléchir sur un éclatement des zones d’activités, pour développer la ville vers le côté Est et y orienter les flux de circulation.
Tunnels annoncés
À l’heure actuelle, deux tunnels – visant à faciliter la circulation près du Grand Stade de Tanger – sont annoncés. Le premier sera réalisé à la hauteur de l’avenue Moulay Rachid, au niveau du croisement menant à la Cité des Sports.
Le second tunnel, qui sera double et long de 1.000 mètres, se situera au niveau de l’avenue des Forces Armées Royales (FAR), à proximité du stade. Ce qui contribuera à renforcer le nombre de tunnels dans Tanger et à fluidifier quelque peu la circulation pendant et en dehors des événements organisés dans la ville. Mais à l’évidence, cela reste notoirement insuffisant.
Le Bureau Afrique de la FIFA au Maroc !
Le Maroc a été officiellement sélectionné pour accueillir le siège du Bureau Afrique de la FIFA, marquant ainsi la naissance d’une nouvelle ère pour le développement du football africain. Signé à Marrakech, à l’issue de la cérémonie des CAF Awards 2024, l’accord reflète l’importance croissante du Royaume en tant que centre de gouvernance et d’infrastructures sportives en Afrique.
La cérémonie de signature a réuni les principales parties prenantes, dont Aziz Akhannouch, premier ministre marocain, Gianni Infantino, président de la FIFA et Fouzi Lekjaa, président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF). La création du Bureau Afrique vise à rationaliser les projets de la FIFA et à renforcer le soutien aux initiatives footballistiques à travers le continent.
Le gouvernement marocain et la FRMF s’engagent dans ce cadre à apporter un soutien administratif et logistique complet pour assurer son bon fonctionnement. Pour rappel, d’importantes exonérations fiscales sont prévues, dans la Loi de finances 2025, en faveur de la FIFA, dans le cadre des activités de ce bureau.
Abdellah Benahmed / Les Inspirations ÉCO