Maroc-Royaume Uni : l’ADA promeut les opportunités d’investissement dans l’agriculture

Partenaire commercial historique du Royaume-Uni, le Maroc dispose d’atouts majeurs lui permettant de s’ériger en porte d’entrée pour les investissements britanniques en Afrique, notamment en raison de sa position géographique. Les bases de la nouvelle collaboration entre les deux Royaumes ont été posées avec l’entrée en vigueur de l’UK-Morocco Association Agreement en janvier 2021, convention qui a très largement repris les dispositions de l’accord commercial Maroc-UE.

L’accord de partenariat maroco-britannique prévoit des négociations pour une libéralisation ultérieure des échanges dans plusieurs secteurs stratégiques, dont l’agriculture, filière pour laquelle des discussions bilatérales ont été engagées en 2023. Afin de capitaliser sur cet acquis, l’Agence pour le développement agricole (ADA) a organisé, le 12 novembre 2024 à Londres, une mission B2G (business to government).

Objectif : attirer les investisseurs britanniques vers les secteurs agricole et agroalimentaire marocains, et ce, en collaboration avec l’ambassade du Maroc au Royaume-Uni. Cet événement avait pour objectif de mettre en lumière les opportunités d’investissement et de renforcer les relations entre les investisseurs britanniques et les acteurs marocains du secteur.

Près de 60 investisseurs britanniques présents
Une conférence organisée dans le cadre de cette mission était articulée autour de deux panels. Le premier a permis de présenter les opportunités d’investissement dans le secteur agricole et agroalimentaire au Maroc et le second a détaillé les différents mécanismes de financement des projets d’investissement. L’événement a réuni des représentants de l’ADA, du département de l’Agriculture, de MEDZ-CDG, d’UK Export Finance et du programme Growth Gateway.

Près de 60 investisseurs britanniques ont répondu présent à cette conférence, et plusieurs rencontres B2G ont été organisées, soulignant l’intérêt croissant pour le secteur agricole marocain. Il convient de rappeler qu’après le Brexit, Rabat et Londres ont renforcé leur coopération dans plusieurs domaines, notamment le commerce et l’investissement. L’accord d’association, entré en vigueur le 1er janvier 2021, a permis de maintenir les échanges commerciaux, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour les opérateurs des deux pays.

Dix recommandations pour renforcer la coopération
L’Institut marocain d’intelligence stratégique (IMIS), un think tank marocain spécialisé dans l’étude des enjeux stratégiques du Royaume, a soumis dix recommandations pour positionner le Maroc en tant que pierre angulaire de la stratégie britannique post-Brexit en Afrique. Les atouts majeurs dont il dispose lui permettent de jouer un rôle de porte d’entrée pour les investissements britanniques en Afrique, notamment à l’Ouest du continent.

L’IMIS a basé ses recommandations sur différents travaux d’experts et instituts spécialisés. Il s’agit, notamment, de l’Institut britannique pour le libre-échange, une fondation indépendante du gouvernement engagée pour la libéralisation commerciale ainsi que pour la réduction des barrières tarifaires et non tarifaires entre le Royaume-Uni et ses partenaires. L’IMIS a rappelé que certaines des recommandations émises portent sur des secteurs stratégiques à même de représenter de véritables moteurs pour un partenariat renouvelé entre le Royaume-Uni et le Maroc.

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO