Fès-Meknès : vers une meilleure prise en charge des maladies cardiovasculaires et mentales

Fès-Meknès renforce son système de santé avec l’inauguration de services vitaux au CHU Hassan II et dans 30 centres de santé. L’accent est mis sur la lutte contre les maladies cardiovasculaires et mentales, ainsi que sur l’amélioration de l’accès aux soins pour tous, notamment en milieu rural.

Fès-Meknès consolide son infrastructure sanitaire. Le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Ait Taleb, a inauguré vendredi dernier une série de services vitaux au Centre hospitalier universitaire (CHU) Hassan II de Fès et dans 30 centres de santé urbains et ruraux de la région.

Cet investissement, s’inscrivant dans le cadre de la réforme du système national de santé, vise principalement à améliorer l’accès aux soins et à renforcer la prise en charge des maladies cardiovasculaires et mentales.

L’Institut de cardiologie, fruit d’un investissement de 67 millions de dirhams, est un établissement de pointe doté d’équipements modernes tels que des unités de douleurs thoraciques, un scanner coronaire et cardiaque, des soins intensifs cardiologiques (USIC) et un service de cathétérisme cardiaque (CATH-LAB).

Comme l’a souligné Ait Taleb, lors de sa visite, cet institut jouera un rôle essentiel dans la prévention et la minimisation des risques de crises cardiaques. Il permettra de prendre en charge les patients dès les premiers symptômes et de proposer des solutions thérapeutiques innovantes, réduisant ainsi la nécessité de recourir à des interventions plus lourdes.

Psychiatrie : La maladie du siècle
Un nouveau service de psychiatrie a été également lancé à cette occasion, répondant à un besoin croissant de prise en charge des maladies mentales, considérées comme «la maladie du siècle» par le ministre.

Ce service, situé à l’Hôpital Ibn Al Hassan, est conçu pour accueillir les patients de deuxième niveau et dispose de deux unités distinctes pour les femmes et les hommes. Il permettra non seulement de soigner les patients atteints de pathologies psychiatriques, mais aussi de former les médecins, les spécialistes et le personnel infirmier dans ce domaine.

Le ministre a d’ailleurs annoncé le lancement prochain d’un nouveau centre dédié à la santé mentale, dans le cadre d’une refonte globale de la prise en charge de ces maladies.

Modernisation et extension des infrastructures du CHU Hassan II
Outre l’inauguration de l’Institut de cardiologie et du service de psychiatrie, le CHU Hassan II a également bénéficié du lancement de travaux d’extension et de modernisation de ses infrastructures. Le service de radiologie sera ainsi réhabilité et agrandi pour offrir une meilleure prise en charge des patients, tandis qu’un nouvel hôpital d’urgence est en cours de construction.

Ces travaux s’inscrivent dans une volonté globale de structurer et de renforcer les services de santé au sein du CHU, en accord avec la réforme du système national de santé initiée par le gouvernement. L’objectif est d’améliorer la qualité des soins, de réduire les délais d’attente et d’offrir un environnement plus confortable et plus adapté aux besoins des patients.

Un réseau renforcé par 30 nouveaux centres de santé
L’amélioration de l’offre de soins ne se limite pas au CHU Hassan II. Khalid Ait Taleb a également inauguré 30 centres de santé urbains et ruraux dans les différentes provinces de la région Fès-Meknès, notamment à Sefrou, Boulemane, Meknès, El Hajeb, Taza et Moulay Yaacoub.

Ces nouveaux centres de santé, dotés d’équipements modernes et de personnel qualifié, permettront de rapprocher les soins de santé de la population, en particulier dans les zones rurales. Ils offriront une variété de services, allant des consultations médicales générales aux soins infirmiers, en passant par le suivi des maladies chroniques, la santé maternelle et infantile, la santé scolaire et la sensibilisation à la santé. Ces initiatives visent à améliorer l’accès aux soins de santé primaires, considérés comme le premier maillon de la chaîne de soins et un élément clé de la politique de proximité mise en œuvre par le ministère.

Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO