Santé : Olive Hill repense la prise en charge des addictions (VIDEO)
Nichée au pied de l’Atlas, la structure de réhabilitation, fondée par le serial entrepreneur Aly Horma et le psychiatre Dr Massimo Riccio, propose une alternative spécialisée pour enrayer les phénomènes d’addictions.
Les personnes souffrant de troubles psychiques ou d’addictions voient la dépendance non seulement comme une maladie, mais comme une emprise. Avec la recrudescence de nouvelles formes d’addictions liées à Internet et aux réseaux sociaux, aux troubles du comportement alimentaire, ou à la consommation de substances psychoactives, aucune couche sociale n’échappe à la dépendance, avec des conséquences souvent dramatiques. Si la science moderne a montré ses limites dans l’accompagnement thérapeutique, les cliniques de réhabilitation apportent aujourd’hui une réponse innovante.
C’est en ce sens qu’Olive Hill, première structure de ce type au Maroc à proposer une alternative spécialisée visant à enrayer les phénomènes d’addictions. Niché au pied de l’Atlas, à quelques encablures de Marrakech, la clinique fondée conjointement par le serial entrepreneurs Aly Horma et le psychiatre de renom Dr Massimo Riccio se fixe pour mission d’aider les patients à se détacher des comportements addictifs.
«Ce centre enrichit le paysage de la santé mentale au Maroc en proposant une alternative spécialisée», explique Aly Horma, directeur général d’Olive Hill.
Approche innovante
En effet, l’établissement s’appuie sur une rigueur thérapeutique qui combine trois méthodes éprouvées. «La facilitation des 12 étapes, la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et la thérapie motivationnelle», souligne Dr Bochra Ben Mohamed, directrice médicale, offrant une approche intégrée pour accompagner les patients vers un éventuel rétablissement.
«Le vrai défi commence après la sortie de la clinique», fait remarquer Dr Bochra Ben Mohamed, en insistant sur l’importance du suivi à long terme pour ancrer les progrès réalisés.
A l’issue du «soft opening», la clinique a déjà accueilli 22 patients. Parmi eux, 18 Marocains et 4 étrangers venus d’Angleterre, d’Italie, de Suisse et du Qatar pour une durée moyenne de séjour, établi à cinq semaines. «Sur les 22 patients, 18 ont pu compléter leur cure, tandis que 4 ont quitté prématurément». Neuf d’entre eux sont parvenus à maintenir leur abstinence, et bien que quatre aient connu une rechute, un cas a été récupéré, d’où l’importance d’un suivi personnalisé, affirme la directrice médicale du centre. Cette phase initiale permet à Olive Hill de poser les bases d’un modèle de soins unique au Maroc, conjuguant expertise thérapeutique et soutien de longue durée.
Prévenir les rechutes
Loin de l’effervescence urbaine, la clinique offre un cadre propice à la guérison, avec des infrastructures dédiées au bien-être, telles qu’une salle de sport et un spa médical. «Nous structurons chaque journée de manière à soutenir nos patients dans un processus thérapeutique de 8 h à 20 h, pour leur donner les outils nécessaires à prévenir les rechutes», soutient Aly Horma.
Ce centre de réhabilitation s’inscrit dans la continuité des programmes de réinsertion sociale, notamment publique. Il s’insère également dans une démarche plus large de renforcement des soins spécialisés, en écho aux efforts, notamment publiques, déployés pour offrir des solutions durables aux patients en quête de rétablissement.
Ayoub Ibnoulfassih / Les Inspirations ÉCO