Une polémique et des explications
La polémique qui a enflé ces derniers jours au sujet de l’importation de déchets par le Maroc mérite un éclairage plus nuancé. Le chiffre de 2,7 millions de tonnes de déchets importés d’Europe a suscité une vague d’indignation et fait couler beaucoup d’encre sur l’impact écologique potentiel pour le pays.
Cependant, comme l’a bien précisé le ministère de tutelle dans son communiqué, ces déchets, qualifiés de «non dangereux», sont destinés à être utilisés comme source d’énergie alternative dans certaines industries. Leur incinération permet de produire de l’énergie thermique, réduisant ainsi notre dépendance aux énergies fossiles et, par conséquent, notre facture énergétique. Ce n’est pas tout car l’un des aspects souvent négligés dans ce débat est la rigueur avec laquelle ces importations sont encadrées.
De plus, il ne faut pas sous-estimer les opportunités économiques significatives qu’elles représentent. En fin de compte, face à des sujets aussi complexes, il est crucial d’adopter un regard pragmatique. La polémique, souvent alimentée par une compréhension superficielle des enjeux, risque de détourner l’opinion publique des véritables priorités nationales.
Pourtant, l’heure est au développement, à l’innovation, et surtout, à l’action collective pour renforcer la résilience de notre économie tout en respectant les impératifs écologiques. Sur ce point, il ne devrait y avoir aucune divergence !
Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO
