Les freins à l’investissement en Bourse, l’éclairage de Hatim Ben Ahmed (VIDEO)
Le Cercle des ÉCO sous le thème «Marché Boursier : Comment booster l’investissement privé». Avec un panel constitué de Tarik Senhaji, DG de la Bourse de Casablanca, Naceur Benjelloun Touimi, DG de BMCI Bourse, Hatim Ben Ahmed, président de l’Association marocaine du capital investissement (AMIC) et fondateur de Mediterannia Capital Partners et Zakaria Jirari, DG de Dislog en charge du Pôle finance, l’objectif de cette rencontre était de débattre avec toutes les parties prenantes des moyens pour inciter le maximum d’entreprises à entrer en Bourse et aussi pour y dynamiser l’investissement privé.
Alors que le Maroc vise à augmenter le nombre d’entreprises cotées en bourse, certaines sociétés s’en retirent. Les investisseurs en private equity jouent un rôle clé, mais les incitations fiscales sont-elles suffisantes pour convaincre les entrepreneurs d’opter pour une introduction en bourse ? La nouvelle mentalité des entrepreneurs marocains et les questions de transmission d’entreprises ajoutent une dynamique intéressante à ce débat.
Hatim Ben Ahmed exprime son optimisme quant à l’avenir du marché boursier marocain.
«Pour qu’un marché boursier soit dynamique, il faut avant tout des entrepreneurs dynamiques. C’est la base. Sans cela, il n’y a rien. Nous avons observé, au cours des quinze dernières années, une évolution du regard des entrepreneurs vis-à-vis de leurs perspectives. Je pense qu’au cours de cette période, de nouveaux acteurs sont arrivés sur le marché de l’entrepreneuriat, des personnes qui construisent leur entreprise avec une vision de croissance. Car je pense que le problème que nous avions au Maroc jusqu’à présent, c’était qu’il y avait des gens qui raisonnaient avec une vision à très court terme, et ne se souciaient pas de la valeur et de la transmission. Bien sûr, il y a eu de grands entrepreneurs dans l’histoire du Maroc, mais je constate une augmentation significative du nombre d’entrepreneurs ayant des projets de croissance et d’ambition. Nous entendons de plus en plus de discours de personnes qui nous disent : «Je veux me développer en dehors du Maroc. Je veux ouvrir une deuxième usine. Je veux m’étendre en Afrique subsaharienne. Je veux acquérir un concurrent en Europe. Je veux grandir.» C’est un discours de plus en plus fréquent», explique le président de l’AMIC, pour illustrer la transformation positive de la mentalité en cours chez les entrepreneurs marocains.