Maroc

Sahara marocain : Rabat enchaîne les victoires diplomatiques

Suivant l’exemple des États-Unis, Israël a officialisé sa reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur son Sahara. Par ailleurs, plusieurs pays européens, dont l’Espagne, l’Allemagne et le Portugal, soutiennent le Plan d’autonomie marocain comme seul cadre de négociation d’une solution mutuellement acceptable. 

Les initiatives d’appui au Plan d’autonomie du Sahara marocain se multiplient, reflétant l’enchaînement des victoires de la diplomatie marocaine et l’accélération de la reconnaissance de sa souveraineté sur ses provinces du Sud. Cette mobilisation, renforcée par un front interne soudé, a été couronnée par la reconnaissance récente d’Israël de la souveraineté du Maroc sur son Sahara, après celle de la Maison-Blanche en décembre 2020. La décision du gouvernement israélien s’inscrit aussi dans la logique de l’accord tripartite conclu entre le Maroc, Israël et les États-Unis, au même mois de décembre 2020 et qui a entériné la normalisation des relations diplomatiques maroco-israéliennes.

C’est ainsi que Benyamin Netanyahou, Premier ministre israélien, a adressé une lettre au Roi Mohammed VI par laquelle il a informé le Souverain qu’Israël examinait positivement «l’ouverture d’un consulat dans la ville de Dakhla», dans le cadre de la concrétisation de cette décision d’État. Une action qui devrait conduire d’autres pays à se joindre à cette dynamique favorable à l’intégrité territoriale du Royaume.

Par la même occasion, la décision israélienne sera transmise aux Nations Unies, aux organisations régionales et internationales dont Israël est membre, ainsi qu’à tous les pays avec lesquels ce pays entretient des relations diplomatiques. Dans sa réponse, où il remercie l’État d’Israël pour sa décision historique et clairvoyante, le Roi Mohammed VI a invité Netanyahou à effectuer une visite officielle au Maroc.

Sahara : une position américaine constante
Dans le même sillage, la position des États-Unis est restée inchangée, malgré le changement d’administration, après que Joe Biden ait succédé à Donald Trump. Ceci traduit le soutien indéfectible et permanent de Washington à Rabat, avec la mise en œuvre d’une solution de compromis basée sur le Plan d’autonomie du Sahara marocain comme seule base d’un règlement définitif de ce dossier. Les États-Unis ont ainsi réaffirmé que l’avènement d’un État fantoche n’est pas une option réaliste pour résoudre le conflit et qu’une véritable autonomie sous souveraineté marocaine est la seule solution pour résoudre ce différend qui date de plusieurs décennies. Ils ont exhorté les parties prenantes à engager des discussions sans délai sur la base du plan d’autonomie comme cadre de négociation d’une solution mutuellement acceptable. Dans le même esprit, les États-Unis ont également annoncé l’ouverture d’un consulat à Dakhla en vue de promouvoir les opportunités économiques et commerciales dans la région.

Les pays européens soutiennent le plan d’autonomie
À l’instar de la position de la grande majorité de la communauté internationale, l’Espagne, premier partenaire commercial du Maroc, s’est alignée sur la position marocaine. Le voisin ibérique considère l’Initiative d’autonomie, présentée en 2007, comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend autour du Sahara, dans la déclaration conjointe adoptée au terme des discussions approfondies entre le Roi Mohammed VI et le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez.

La position «claire et responsable» de l’Espagne, qui connait mieux que quiconque la genèse et la véritable nature du conflit autour du Sahara marocain, a été saluée par le Souverain. À l’image de l’Espagne, précise le Roi, le «positionnement constructif», à l’égard de l’Initiative d’autonomie affichée par des pays européens, est venu renforcer les relations de confiance avec ces nations amies et raffermir le partenariat de qualité qui les lie au Maroc. Actuellement, plus de 12 pays européens ont désormais une position favorable au plan d’autonomie.

La position de l’Espagne a, en effet, été suivie par plusieurs autres pays du continent comme l’Allemagne, le Portugal, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg. Autant de pays qui sont désormais en faveur du plan d’autonomie, confortant ainsi le Maroc dans son droit et appuyant ses efforts visant à trouver une solution de compromis qui préserve son intégrité territoriale et sa souveraineté nationale.

À noter qu’aux pays déjà cités, sont venus s’ajouter, récemment, l’Autriche, la Roumanie, la Hongrie, la Slovaquie, Chypre, la Serbie et la France.

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO



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