Thomas Pellerin: le Maroc est au coeur de la stratégie d’IFC (VIDEO)
Afin de décortiquer le passage de l’industrie textile marocaine du linéaire au circulaire, une conférence-débat a été organisée en marge du salon Maroc in Mode (MIM), par le Groupe Horizon Press en partenariat avec la Société financière internationale (IFC), sur le thème de la circularité dans l’industrie textile au Maroc.
La Société financière internationale (IFC) met l’accent sur la durabilité du secteur du textile en proposant un accompagnement effectif aux opérateurs afin de les aider à surmonter les défis futurs. Thomas Pellerin, représentant régional de l’institution financière, revient sur les grandes lignes de ses missions.
L’Union européenne prépare la mise en place de la taxe carbone d’ici 2050, mais ce n‘est pas tout, car il s’agit aussi de faire en sorte à ce que, d’ici à 2030, la circularité devienne la norme, et l’incinération des vêtements ou leur mise en décharge soient réduites au minimum. L’industrie textile est un des moteurs de l’économie marocaine. En 2021, elle représentait 15% du PIB industriel et 11% des exportations, et employait directement 200.000 personnes. De ce fait, passer du linéaire au circulaire s’impose chez tous les pays producteurs et le Maroc n’est pas en reste, puisque les pays du Vieux continent demeurent ses principaux clients.
«Les Européens veulent avoir plus de rapidité et de flexibilité dans leur chaîne. La proximité avec l’Union européenne est clairement l’atout à faire valoir pour le Maroc. L’objectif maintenant, pour les acteurs textiles marocains, est de vraiment s’adapter et d’adopter la circularité», estime le responsable régional de l’investissement chez IFC.
L’industrie nationale du textile doit néanmoins s’attaquer à une série de contraintes, estiment les participants. Ceci commence par la promotion de la récupération des déchets post-industriels et de pré-consommation et l’établissement, au niveau local, d’usines modernes de collecte et de recyclage, capables de transformer les déchets en fils et en tissus, tout en recyclant les vêtements importés invendus. Il s’agit aussi pour le Royaume de bâtir localement une industrie moderne et durable, qui puisse fournir des éléments amont comme le fil, le tissu, l’impression et la teinture, et qui assure la traçabilité pour les marques.