Centre international de l’arganier : 65% des gros œuvres déjà réalisés
Faisant partie des premières recommandations du Congrès international de l’arganier, notamment sa 5e édition organisée en 2011, le Centre international de l’arganier (CIA) est en cours de concrétisation par l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOA) qui en assure la maîtrise d’ouvrage.
Le projet, dont les travaux ont été lancés en juin 2022, est actuellement avancé à hauteur de 65% pour la partie gros œuvres.
Après le bouclage du contrat-programme (2011-2020), paraphé le 26 avril 2011 entre le gouvernement et la Fédération interprofessionnelle de la filière de l’argane (Fifargane), dans le cadre du Plan Maroc Vert, le CIA fait également partie des objectifs stratégiques de cette seconde mouture (2021-2030).
Pour rappel, ce nouveau contrat, qui a été conclu au SIAM de Meknès, le 4 mai 2023, vise le développement de la filière argane dans le cadre de la nouvelle stratégie «Génération Green 2020-2030». C’est dans ce cadre que l’État s’est engagé à financer la mise en place de ce centre situé au quartier Tilila, à Agadir.
Scénographie et muséographie: les études en cours de lancement
S’étalant sur une superficie globale de l’ordre de 5.638 m2 dont 4.376 m2 que couvre le projet, les travaux de gros œuvres, déjà lancés, ont déjà été adjugés pour un montant de 13,5 MDH. C’est l’entreprise Seltra qui en assure la réalisation alors que la conception du projet a été faite par le cabinet d’architecture Zohry.
S’agissant de l’assistance à maîtrise d’ouvrage, elle a été confiée au bureau d’études «Bien» et au bureau de contrôle «Cotec». Aujourd’hui, les études de scénographie et muséographie sont en cours de lancement par l’ANDZOA qui chapeaute ce projet.
Dans le détail, le CIA sera construit autour de trois composantes : une plateforme d’interprétation du patrimoine de l’arganeraie, notamment naturel et culturel (matériel et immatériel) ; un programme d’appui à la recherche scientifique; et une autre plateforme de capitalisation et de gestion des connaissances sur la réserve de biosphère de l’arganier (RBA), celle-ci étant en constante dégradation en raison tant des activités anthropiques que de la succession de périodes de sécheresse liées au changement climatique.
Programme de réhabilitation de l’arganeraie : doubler la superficie
L’aire de l’arganier, qui s’étend sur 2,5 millions d’ha, est considérée comme le dernier rempart face à l’avancée de la désertification. C’est la raison pour laquelle cet écosystème table, entre autres, sur le programme de réhabilitation de l’arganeraie mené par le département des eaux et forêts dans les six provinces et préfectures concernées.
À noter que les opérations de réhabilitation ont atteint quelque 209.000 ha. La filière a pour ambition de poursuivre ce chantier pour atteindre une superficie de 411.000 ha. Le nouveau contrat-programme – déterminant le cadre général de la déclinaison de la Génération Green pour la filière argane entre 2021 et 2030 – table sur un coût global d’environ 3,64 MMDH. Il vise la mise en œuvre des actions prévues dans le cadre de cette feuille de route (dont 128,27 MDH comme contribution de la Fifargane et 3,51 MMDH mobilisés par l’État).
Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO