Faveurs

C’est une autre excellente nouvelle qui nous est venue vendredi dernier des États-Unis. Le Maroc maintient ses faveurs auprès de Standard & Poor’s (S&P). L’agence de notation américaine a maintenu son soutien indéfectible au Maroc et surtout à ses fondamentaux macroéconomiques en préservant inchangée sa note de la dette souveraine (BB+/B). Le tout assorti d’une perspective stable.

Il s’agit d’une véritable prouesse tant le contexte est difficile. Justement, l’agence new-yorkaise n’a pas manqué d’en souligner l’importance dans sa note soutenant que «l’économie marocaine a résisté à plusieurs chocs régionaux et mondiaux au cours des deux dernières décennies tout en maintenant l’accès aux financements extérieurs et intérieurs». C’est en grande partie grâce à l’aboutissement des réformes structurelles qui, pour S&P, vont permettre au pays de s’ouvrir petit à petit «la voie à une économie plus inclusive». Elle évoque, d’ailleurs, la série de réformes favorables aux entreprises ainsi que la généralisation en cours du système de sécurité sociale qui va permettre d’étendre la couverture des soins de santé à toute la population. Tout cela aura des retombées positives pour le futur.

A ce titre, l’agence d’évaluation financière est convaincue des «perspectives de croissance robustes» du Royaume, à la lumière de la diversification économique et de la dynamisation de l’investissement.

Au point de prévoir un rebond de la croissance à 3,5% en 2023. Ce taux devrait se stabiliser à 3,4% par an entre 2024 et 2026. Le pays profiterait, aux yeux de S&P, du «rebond de la production et des performances solides des principaux secteurs du pays orientés vers l’export» avec, à leur tête, le tourisme, le phosphate et l’industrie automobile et aéronautique.

Parallèlement à ses perspectives de croissance, l’inflation devrait fortement s’estomper d’ici 2026, à 2%. En attendant, il faudra composer avec les 4,5% prévus pour 2023, et ce ne sera pas une mince affaire.

Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO