MarocTable ronde

Définition du «Made in» : entre notion de marque et provenance de production

Chaque Marocain a sa propre perception du «Made in», en l’occurrence le Made in Morocco a plusieurs valeurs. Les intervenants présents à la table ronde ont présenté leur propre définition  de ce concept.

Le concept du «Made in» a une valeur qualitative, il englobe aussi la sécurité, la souveraineté et l’éthique, mais également la réglementation. Pour définir le «Made in», il existe certainement des règles de calcul, mais il faut allez au-delà de ces dernières. Ali Seddiki, directeur général de l’AMDIE, donne dans ce sens l’exemple du vaccin Astra Zeneca. Faut-il le considérer comme étant d’origine britannique ou indienne ? La Dacia Sandero  est roumaine ou française ? Ou encore la Peugeot 208, est-elle française ou hollandaise, puisque le siège de Stellantis est au Pays-Bas…  La notion de Marque est ainsi importante dans le cadre de la définition du «Made in».

Pour le cas du Maroc, «il y a un niveau à partir duquel on peut légitimement considérer qu’un produit est Made in Morocco. Pour moi c’est évident, la Dacia Sandero est une production marocaine. Elle est intégrée à plus de 60% avec des équipementiers installés au Maroc et qui fournissent la production de ce véhicule dans l’usine de Tanger», lance le directeur général de l’AMDIE.  En effet, il existe un minimum pour définir le «Made in» d’un produit, ceci passe par des règles définies par secteur (textile, automobile, aéronautique…). Par exemple, on ne peut pas considérer qu’un Boeing 737 est un Made in USA, car il est composé de plus de 3,5 millions de composants.

Défendre la marque
Puis il y a la notion de marque, qui représente un vrai pouvoir, elle devient un actif pour l’entreprise, car il est compliqué de l’installer. «C’est sur ce point-là qu’il faudra fournir plus d’effort de la part des entreprises», affirme le DG de l’AMDIE. Pour définir le Made in Morocco, Ezzohra Samouh, directrice générale d’Afrique Câbles, assure que l’entreprise doit s’affirmer dans un premier temps au niveau du territoire dans lequel elle opère, ensuite pouvoir se positionner à l’international et enfin défendre sa marque. «En créant une marque, il faut la faire connaître. Donc investir dans la communication en premier lieu», assure-t-elle, en ajoutant que la marque reste propre au pays qui l’a créée, peut importe où elle est produite.

Adil Douiri, directeur général principal de Mutandis, va au-delà de cette idée, en affirmant que la nationalité d’une entreprise, c’est le lieu où se prennent les décisions, ajoutant que «cette nationalité sert à signer des pactes entre le public et le privé. Le Maroc, quand il signe un pacte avec Coca Cola Maroc, son pacte est fragile. Quand il signe un pacte avec le concurrent marocain qui fabrique du Cola au Maroc, son pacte est solide». Viennent après le développement économique et la création de l’emploi. La promotion du Made in Morocco est importante pour développer les emplois et les salaires, mais l’essentiel est que la production soit assurée au Maroc. «Que la marque soit chinoise, américaine, japonaise ou autre, l’important est que l’économie nationale en profite, à travers de l’intégration locale», note le directeur général principal de Mutandis.

Favoriser la croissance
Donc favoriser l’emploi en développant l’investissement étranger, promouvoir le Made in Morocco pur avec les investisseurs locaux ? C’est une question à laquelle Salim Ennaji, Founder managing partner d’Agilis advisory, répond en donnant l’exemple de la Turquie qui, à travers les années, a réussi à mettre en place sa production locale et ses propres marques.

La vision d’Ennaji repose sur le fait que le Made in Morocco doit plus reposer sur des entreprises de nationalité marocaine, basées au Maroc et qui produisent pour le Maroc. Il faut dire que dans le cadre de la Nouvelle Charte de l’investissement, le dispositif pensé pour soutenir l’investissement se voulait être au service de la politique des pouvoirs publics avec comme ligne directrice l’atteinte des objectifs du Nouveau modèle de développement à l’horizon 2023. L’idée est d’ancrer le capital Maroc dans l’industrie. Naturellement, il a été pensé, dans ce sens, une prime qui est en lien avec l’intégration locale dans des métiers d’avenir.

Les ambassadeurs du Maroc à l’international
La marque représente un vrai capital immatériel, dans lequel les acteurs économiques investissent, pour la promotion du Made in Morocco que ce soit sur le marché local ou à l’international. Pour promouvoir les marques marocaines qui vont s’exporter, attirer des investisseurs étrangers pour produire au Maroc. Plusieurs champions marocains font la promotion de la Marque Maroc. Une marque de thé 100% marocaine qui cartonne en Chine, ou encore un couscous ou une conserve marocains qui performent aux États-Unis. Le Maroc est bien présent dans l’échiquier mondial.

Ainsi, le volet de la promotion de cette image de marque à l’international demeure primordial. C’est justement la mission du Morocco Now, qui véhicule l’image d’un Maroc qui avance, qui a été transformé en une vingtaine d’années, d’un pays bien installé en termes d’infrastructures, de connectivité, de réseau à l’international, de compétences ou encore d’éducation. Pour continuer la réussite de cette lancée, c’est maintenant que les investissements doivent se faire afin d’assurer la rentabilité des investissements publics.

Les ambassadeurs du Maroc à l’international

La marque représente un vrai capital immatériel, dans lequel les acteurs économiques investissent, pour la promotion du Made in Morocco que ce soit sur le marché local ou à l’international. Pour promouvoir les marques marocaines qui vont s’exporter, attirer des investisseurs étrangers pour produire au Maroc. Plusieurs champions marocains font la promotion de la Marque Maroc. Une marque de thé 100% marocaine qui cartonne en Chine, ou encore un couscous ou une conserve marocains qui performent aux États-Unis. Le Maroc est bien présent dans l’échiquier mondial.

Ainsi, le volet de la promotion de cette image de marque à l’international demeure primordial. C’est justement la mission du Morocco Now, qui véhicule l’image d’un Maroc qui avance, qui a été transformé en une vingtaine d’années, d’un pays bien installé en termes d’infrastructures, de connectivité, de réseau à l’international, de compétences ou encore d’éducation. Pour continuer la réussite de cette lancée, c’est maintenant que les investissements doivent se faire afin d’assurer la rentabilité des investissements publics.

Sanae Raqui / Les Inspirations ÉCO



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