Maroc

Comment mettre fin à la violence numérique ? le plan de Aawatif Hayar (VIDEO)

Aawatif Hayar, ministre de la Solidarité, de l’inclusion sociale et de la famille était l’Invitée des ECO. Nous lui avons demandé comment son département avait l’intention de s’attaquer à la violence numérique. Extrait. 

La violence revêt multiples formes, en l’occurrence la violence numérique, quelles sont les actions menées dans ce sens ?
J’attire l’attention sur la campagne de lutte contre la violence à l‘égard des femmes lancée par le ministère qui est menée sous le thème de la violence digitale. Le choix n’est pas anodin parce que c’est une forme de violence qui se répand actuellement. Certes la digitalisation est bien avancée dans notre pays et c’est une prouesse en soi, mais il faut bien encadrer ce champ. Il y a une continuité de l’espace réel vers l’espace virtuel ou communément appelé l’espace augmenté.

Mais le revers de la médaille est plus critique, dans le sens où les mauvaises pratiques et les dysfonctionnements sociétaux de la vie réelle s’appliquent au monde virtuel, mais malheureusement de manière plus amplifiée. D’où l’importance d’instaurer des lois à l’image du monde réel. Certes la loi 103-13 inclut les violences numériques, mais il y a encore une multitude de formes de violence qui n’est pas encadrée comme le voyeurisme. La sensibilisation et la culture doivent s’effectuer à grande échelle, car la plupart d’entre nous ne réalise pas qu’il s’agit d’un problème sociétal. Il y a encore beaucoup à faire.

Concrètement, comment contrer ces agissements ?
 Il y a un observatoire de la violence numérique qui est en train d’être réactivé. Dans la nouvelle stratégie du ministère, l’axe de la digitalisation est un des piliers majeurs. D’ailleurs, toute l’infrastructure a été revue de fond en comble afin de collecter la data des différents centres qui sont au nombre de 4 000 au niveau de l’Entraide nationale. Ceci nous permettra de cartographier cette violence et de la classer, sachant qu’il y a déjà un effort colossal fourni par la DGSN et la Gendarmerie royale.

C’est ce qui concerne l’arsenal juridique, qu’il faut améliorer davantage, mais je reste convaincue que la dimension sociale et sociétale demeure primordiale. Et comme la famille fait partie du périmètre du ministère, nous avons mis en place une politique familiale qui consiste à développer des services d’accompagnement pour les familles. Il est important de travailler sur la socialisation des enfants dès le jeune âge.

D’ailleurs, les experts en sociologie s’accordent à dire que les schémas sociétaux se construisent chez les enfants entre 0 et 6 ans. Et c’est là où l’accompagnement est impératif. Avant, il y avait les centres de jeunesse qu’il faut réactiver. Il faut que la famille soit un espace de promotion de l’égalité homme/femme. Donc cette socialisation est fondamentale.


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