Inflation : la parité euro-dollar fait mal aux touristes européens à New York
Du jamais vu depuis vingt ans, la parité euro-dollar pèse sur le budget des touristes européens en vacances aux États-Unis. Exemple de touristes français à New York.
Devant le musée Guggenheim de Manhattan, les touristes français sont nombreux, dimanche 17 juillet au matin. Certains s’attardent devant le stand de souvenirs, mais à six euros le magnet et 25 euros le poster, ils ne sont pas nombreux à sortir le portefeuille. «On s’attendait à des prix quand même élevés, mais c’est vrai que là, tout paraît hors de prix !», déplore l’un d’eux. C’est un peu plus cher que ce qu’on avait prévu et pensé». Et même goûter aux incontournables spécialités new-yorkaises peut réserver des surprises bien coûteuses : les quatre hot dogs sont vendus l’équivalent de quarante euros.
Réduire le programme et les dépenses
Avec un euro désormais égal au dollar, les touristes européens ont perdu, depuis une semaine, l’avantage de leur monnaie. Ceux qui avaient prévu leur séjour depuis longtemps ont dû réadapter le programme. «On restreint beaucoup, explique une touriste. Au lieu de faire 4-5 musées, on n’en fait que deux. On réduit le nombre de jours de séjour, on rogne sur nos dépenses». Chacun développe sa stratégie : «c’est vrai qu’à six, on ne fait pas de resto, on fait de la street-food. Mais on a pris des pass, on profite quand même des vacances et de la ville». Selon les experts, les beaux jours du dollar face à l’euro devraient durer au moins quelques mois. Et si l’inflation se maintient, les touristes européens vont devoir payer leur voyage aux États-Unis de plus en plus cher.
Sami Nemli / Les Inspirations ÉCO