Crédit immobilier : la baisse des taux se poursuit
Rien ne semble arrêter la baisse des taux de crédit immobilier ! Selon Afdal.ma, les craintes de les voir repartir à la hausse semblent pour le moment écartées. Dans son dernier baromètre, publié en début de semaine, l’institution avance même que «ce mouvement à la baisse, entamé depuis le dernier trimestre 2021, ne devrait pas s’essouffler».
Et, pour le plus grand bonheur des emprunteurs, «les derniers barèmes ne laissent présager aucun changement de tendance à court terme». Néanmoins, précise le document, les banques se montrent particulièrement vigilantes face à la solvabilité des emprunteurs et à la qualité des biens acquis.
Avec l’augmentation du coût de la vie, elles sont susceptibles de prendre désormais en compte l’impact de la situation actuelle sur le budget des acquéreurs. C’est ce qui explique la poursuite de la baisse de la quotité de financement, avec une contraction de 2% le mois dernier et de 3,70% le mois d’avant.
L’apport en fonds propres réalisé par les emprunteurs atteint donc, en moyenne, plus de 25% du prix d’acquisition, selon les données communiquées par Afdal.ma. Face à cette situation où les conditions d’octroi se durcissent et l’apport attendu augmente, les taux fixes de crédit immobilier maintiennent leur stabilité.
La moyenne enregistrée ce mois-ci est de 4,10%, similaire à celle du mois d’avril. Notons cependant qu’en se basant sur les 458 pré-accords de principe générés par Afdal.ma, et en termes d’Assurance décès invalidité, les taux enregistrent une baisse conséquente de 0,15%.
Ce qui signifie que les Marocains peuvent continuer à emprunter à des conditions particulièrement avantageuses, à un taux (TAEG : taux annuel effectif global) de moins de 4,9%, sous réserve de produire un dossier sans faille et de pouvoir justifier d’un apport personnel consistant. Au bout du compte, les acheteurs les plus impactés seront les primo-accédants qui verront leur quotité de financement se réduire.
Au-delà de ces points de vigilance, Afdal.ma affirme qu’il est tout de même important de noter que le marché immobilier reste résilient. Quant aux taux bas, encourageant le recours au crédit, ils ont de grandes chances de se maintenir au cours du deuxième semestre 2022.
Sami Nemli / Les Inspirations ÉCO
