Air France-KLM : recapitalisation réussie
Après une première augmentation de capital en avril 2021, le groupe aérien entame le second pallier de mesures pour assainir ses finances.
Augmentation de capital bouclée pour Air France-KLM. Le groupe aérien en a en effet fait l’annonce, mardi, après que ses deux plus grands actionnaires, les États français et néerlandais, aient participé à la hauteur de leurs participations tandis que l’armateur marseillais CMA CGM est entré au capital. Ladite opération de 2,256 milliards d’euros représente le deuxième étage des mesures entreprises pour assainir les finances du groupe, après une première recapitalisation en avril 2021.
A présent, les États français et néerlandais restent actionnaires, respectivement, à 28,6% et 9,3% des parts, tandis que l’armateur CMA CGM, géant mondial du transport maritime qui a réalisé un bénéfice record l’an dernier, devient le troisième actionnaire du groupe, avec 9%. Selon le groupe, le produit de l’émission sera affecté principalement «au remboursement accéléré des aides d’Etat» ainsi qu’à «la réduction de l’endettement net d’Air France-KLM».
Lancée le 24 mai, l’augmentation de capital doit aider à sortir de la crise de Covid-19, qui a fait perdre à Air France-KLM quelque 11 milliards d’euros depuis 2020. Le groupe précise que la demande totale s’était élevée à 2,6 milliards d’euros.
«Le succès de notre augmentation de capital est une démonstration forte de la confiance de nos actionnaires existants et des nouveaux investisseurs dans les perspectives d’Air France-KLM», a déclaré Benjamin Smith, directeur général du groupe, sur BFM Business après l’annonce de la conclusion de l’augmentation de capital. Il s’est félicité de l’entrée de CMA CGM au capital dans un contexte d’explosion du fret maritime et aérien.
«Pendant la crise, on a vu que grâce au fret, nos résultats étaient bien mieux. Il y a un changement structurel du domaine pour le fret et, avec CMA CGM, nous serons encore mieux positionnés pour ça», a-t-il commenté.
Air France-KLM affectera environ 1,7 milliard d’euros de la recapitalisation au remboursement des obligations souscrites par l’État et espère à terme pouvoir se libérer des contraintes de la Commission européenne, alors que de nombreuses opportunités de consolidation du secteur aérien se dessinent en période de sortie de crise.
Sami Nemli avec agences / Les Inspirations ÉCO