Pomme de terre : la filière se structure
Les cinq sections régionales de l’association marocaine des Producteurs de pommes de terre (PPM) se donnent rendez-vous, le samedi 19 juin 2021, à Casablanca, pour activer la structuration de la filière.
Les collèges de la production et de la valorisation de la filière des pommes de terre se sont mis autour de la table, ce samedi, au siège de la Fédération interprofessionnelle marocaine de production et d’exportation des fruits et Légumes, à Agadir, pour s’attaquer à la structuration de leur filière. En présence de l’ensemble des sections régionales de l’association marocaine des Producteurs de pommes de terre (PPM), notamment celle de Fès-Meknès, Casa-Settat, Rabat-Salé-Kénitra, Tanger-Tétouan-Al Hoceïma et l’Oriental, la date de l’assemblée générale ordinaire pour la mise à niveau de cette structure organisationnelle a été fixée par les producteurs de la filière.
C’est à Casablanca où les collèges de la production et de la valorisation de cette filière, seront réunis, le samedi 19 juin 2021, pour la tenue de leur assemblée générale ordinaire extraordinaire avec la constitution d’un nouveau bureau et le conseil d’administration. Parallèlement, un comité national a été constitué à l’issue de cette réunion pour la gestion des affaires courantes de ladite association et la préparation de l’assemblée générale ordinaire et extraordinaire.
«Le fonctionnement organisationnel de cette association sera basé sur la représentativité des producteurs à travers les sections régionales au sein des organes de gestion de l’association marocaine des Producteurs de pommes de terre (PPM)», explique Houcine Aderdour, président de la Fédération interprofessionnelle de production et d’exportation des fruits et légumes (FIFEL).
Le quotient par tonnage
Il va sans dire que le projet de structuration et la mise à niveau de l’association marocaine des Producteurs de pommes de terre a été inscrite dans le cadre de la stratégie de la FIFEL, qui a été proposée en octobre 2020. En effet, cette association fait partie des cinq membres actifs de l’interprofession de la filière des fruits et légumes qui siègent au sein du conseil d’administration de la FIFEL.
Au cours de cette réunion des sections régionales, deux scénarios ont été proposés pour aller de l’avant dans la structuration organisationnelle de la filière après le gel des activités de l’association marocaine des producteurs de pommes de terre. Le premier consiste à structurer l’entité sur le plan organisationnel en prenant en considération le quotient du tonnage afférent à la production de chaque région au titre des campagnes 2015-2016 et 2016-2017 pour la détermination de la représentativité au sein des organes de gestion de ladite association, notamment au sein de l’assemblée générale, le conseil d’administration et le bureau du conseil d’administration.
À noter que le quotient du tonnage donne l’avantage en termes de représentativité aux régions les plus productrices, notamment à les Régions Rabat-Salé-Kénitra, Casa-Settat et Fès-Meknès avec une moyenne de production durant les deux saisons, respectivement à hauteur de 248.800, 244.871 et 213.905 tonnes. Pour les autres régions, il s’agit de 115.712 tonnes pour la Région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma et 86.956 tonnes pour l’Oriental, notamment la région de Berkane.
Les producteurs optent pour la solution consensuelle
S’agissant de la seconde proposition, sous forme d’une solution consensuelle, elle consiste à octroyer à chaque section 10 représentants au sein de l’assemblée générale, soit 50 délégués appartenant aux cinq sections régionales. Parmi ces 50 délégués, cinq délégués de chaque section siégeront au conseil d’administration de l’association. Compte tenu actuellement de la difficulté d’appliquer le quotient par tonnage, les producteurs se sont accordés sur la solution consensuelle pour la gestion de la période transitoire de l’association.
Toutefois, après la finalisation de la structuration, l’association marocaine des producteurs de pommes de terre devra s’atteler à sa mise à niveau, conformément à la stratégie de la FIFEL, fixée à l’horizon 2024. Par ailleurs, la filière s’est développée aujourd’hui dans toutes les régions agricoles du royaume avec également une vocation à l’export surtout vers l’Afrique subsaharienne, d’où l’importance de cette restructuration et l’encadrement des producteurs au niveau de toutes les régions. Actuellement, la filière est constituée essentiellement de petits et moyens producteurs selon les sections régionales des PPM.
Yassine Saber / Les Inspirations Éco