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Régionales de l’investissement : faut-il tout miser sur l’économie verte ?

Lancées le 19 mai dernier, la caravane des «Régionales de l’investissement» initiée par la Banque populaire, a fait escale à Rabat le 25 mai. À cette occasion, les opérateurs publics et privés, nationaux et internationaux, ont pu débattre autour de plusieurs thématiques concernant l’investissement.

Les «Régionales de l’investissement» de la Banque populaire font escale à Rabat. Des organismes publics et privés, nationaux et internationaux ont ainsi pris part à des séries de panels, mardi 25 mai, autour de questions telles que les atouts et les opportunités de la région ou encore la banque de projets et la relance de l’investissement.

Miser sur l’exportation
Parlant d’investissement, Mohamed Benchaâboun, ministre de l’Économie, des finances et de la réforme de l’administration déclare : «L’investissement dans un pays comme le nôtre est d’abord local et il commence par la petite entreprise», avant de souligner que pour gagner la confiance des investisseurs, il faut «un minimum de gouvernance». Pour sa part, Said Mouline, directeur général de l’AMEE, relève que le Maroc se prépare aux nouvelles niches qui constituent une mine d’opportunités pour les jeunes Marocains, faisant allusion à la mobilité durable, le recyclage et la commande publique, entre autres avant de rappeler le lancement du programme éco-start pour les startups.

De son côté, Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie et du commerce, insiste sur l’importance pour le Maroc de miser sur l’exportation. Du même avis, Hicham Boudraa, directeur général par intérim de l’AMDIE, estime que la voie de l’exportation est très importante. «C’est là où l’AMDIE joue un rôle important qui consiste à aller chercher les donneurs d’ordre. D’ailleurs, ces derniers trouvent l’offre marocaine très intéressante pour plusieurs raisons, parmi elles, la digitalisation et l’économie verte», précise-t-il.

Rajeunissement de l’agriculture
Alors qu’Abdessamad Sekkal, président du Conseil de la Région de Rabat-Salé-Kénitra, affirme qu’elle est la première région agricole au Maroc avec de grandes opportunités pour les investisseurs, le directeur général de l’ADA, El Mahdi Arifi souligne un problème plus général. «L’un des paris de la nouvelle stratégie agricole Generation Green est le rajeunissement de l’agriculture marocaine.

Une des problématiques de l’agriculture marocaine, mis à part le foncier, concerne l’âge des agriculteurs. Nous avons plus de 360.000 agriculteurs et exploitants agricoles au Maroc de plus de 65 ans et donc cela présente un vrai problème pour l’innovation, la modernisation des exploitations et l’acclimatation avec les nouvelles technologies surtout la digitalisation», explique -t-il.

Contribution de la Banque populaire à la relanc
Dans un autre registre, Mohamed Amimi, directeur exécutif en charge du marché de la PME chez Banque populaire a tenu à rappeler la contribution de la banque pour juguler les effets de la crise de la Covid-19. Il rappelle ainsi que la banque a accompagné plus de 30.000 clients pour des enveloppes qui dépassent les 8 MMDH. Toujours concernant la contribution de la Banque populaire, Soumia Alami Ouali, directrice exécutive marché des Marocains du Monde de la Banque centrale populaire indique quz «la banque populaire a accompagné très tôt les initiatives d’investissement des MRE.

Cet accompagnement prend deux formes: un accompagnement sur des services non financiers à travers un dispositif qui englobe notamment la création d’entreprises et un accompagnement financier à travers notamment le produit Bladi Invest». Elle ajoute : «À la croisée de ces types d’accompagnement, il y a aussi ‘’mon projet BP’’ qui est une initiative de la Banque populaire qui permet de rassembler des porteurs de projets autour de sujets innovants».

Un partenariat en faveur de l’économie verte
Pour ce qui est des fonds d’investissements sur le marché marocains, Khaoula Ramdi, directrice d’investissement d’Upline Investments, déclare qu’ils sont en attente du Fonds Mohammed VI qui va «complétement changer le marché». Et Hicham Serghini Zanati, directeur général de la CCG de prévenir : «Après la Covid-19, nous serons sur une configuration différente pas uniquement sur notre marché, mais également sur le marché étranger. C’est donc le moment d’investir que ce soit dans le secteur hôtelier ou industriel ou autre».

Il fera remarquer d’ailleurs qu’avec un taux d’investissement très prometteur par rapport à 2019, les tendances montrent que les entreprises investissent. Enfin, soulignons que l’étape Rabat des Régionales de l’investissement s’est clôturée par la signature d’une convention de partenariat entre l’AMEE et la Banque populaire pour la promotion de l’investissement dans les secteurs de l’économie verte. Cette convention, d’une durée de trois ans renouvelables, s’inscrit dans le sillage de la feuille de route nationale dont le but est d’inciter le système financier à consolider la finance verte et à en faire un levier pour atteindre les objectifs de la Stratégie nationale de développement durable.

Mariama Ndoye / Les Inspirations Éco



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