Vaccin anti-covid 19: début de campagne imminent au Maroc
Avez-vous vu un reportage télévisé sur le nouvel an à Dubaï ? Si ce n’est pas le cas, figurez-vous qu’on y voit des touristes venus des quatre coins de la planète faire la fête dans des boîtes de nuit. Aucune distanciation, aucun masque, aucune mesure sanitaire à minuit, moment où tout le monde s’embrasse pour se souhaiter la bonne année. Surréaliste! Faut-il y voir un signe de relâchement aux Émirats ?
Pas forcément étant donné que la semaine dernière, Dubaï a lancé une campagne de vaccination contre la Covid-19. Une opération qui sera effectuée en plusieurs étapes pour protéger la population et relancer l’économie. À Dubaï comme dans le monde entier, seule la vaccination semble aujourd’hui faire miroiter l’espoir d’un retour à une vie normale. Le Royaume-Uni, où la situation est de plus en plus critique, est devenu le premier pays au monde à déployer le vaccin du groupe AstraZeneca et de l’université d’Oxford, moins cher et plus facilement transportable.
Près d’un million de personnes ont d’ores et déjà été vaccinées au Royaume-Uni, plus de 200.000 en Allemagne et environ 85.000 en Italie. Autre exemple, en Israël, plus de 10% de la population a reçu une première injection. Une manière de faire oublier la gestion désastreuse de la crise sanitaire. Mieux encore, Bahraïn, l’un des premiers pays à avoir approuvé le vaccin chinois Sinopharm, fait partie des plus avancés avec 55.000 personnes vaccinées. Si les USA, la Chine et la Russie ont eux aussi démarré la campagne de vaccination, beaucoup d’autres pays ne l’ont pas encore enclenchée, pour des raisons de logistique notamment.
Quid du Maroc? Toujours rien d’officiel à l’heure où nous écrivions ces lignes, mais le début de la campagne nationale semble imminent. Il faut dire que l’opération «vaccination» nécessite une organisation irréprochable et que tout doit être bien pensé, voire verrouillé. La Covid-19 continue de faire des ravages dans le royaume, car les chiffres officiels, en nette régression, ne disent pas tout. Le chagrin des familles ayant perdu des proches, le coup porté au moral par un nouveau style de vie… le virus aura laissé des traces indélébiles. Et ce n’est qu’en vaccinant au moins 60% de la population que l’on pourra espérer un retour à une vie «plus normale».
Hicham Bennani / Les Inspirations Éco