Pêche aux céphalopodes : trois mois de repos biologique automnal

Le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts décrète un repos biologique de trois mois jusqu’au 15 décembre, pour la pêche au poulpe sur tout le littoral national. Une interdiction similaire est appliquée à la seiche. Ces deux mesures visent à favoriser la reconstitution des stocks parentaux de céphalopodes. Parallèlement, une zone de non-pêche permanente a été instaurée au large de Dakhla pour protéger la biodiversité et les habitats marins sensibles.
Après la saison estivale, le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts a décrété un arrêt de trois mois de repos biologique au titre de la période automnale (du 16 septembre au 15 décembre), avec la possibilité d’ajustement de la date effective de son entrée en vigueur, en fonction des résultats du suivi de l’état de la ressource.
Cette décision s’appuie sur les dispositions de l’arrêté ministériel n° 25/07 daté du 11 septembre 2025. Elle porte sur la suspension totale de l’activité de pêche au poulpe sur l’intégralité du littoral national pendant cette période automnale.
Coïncidant avec une phase cruciale de reproduction et de croissance de l’espèce, elle vise à permettre la reconstitution des stocks dans des conditions optimales et à empêcher la surpêche. La mesure s’inscrit dans le cadre du plan d’aménagement de la pêcherie poulpière en vigueur depuis 2004.
Interdiction de la pêche à la seiche
Les délégations de la pêche dans les différentes zones concernées (essentiellement dans celle située au sud de Sidi El Ghazi) ont appelé l’ensemble des acteurs impliqués (armateurs, opérateurs et marins), à se conformer à cette décision d’intérêt national.
En complément de cette mesure, la décision détaille également des restrictions ciblées concernant la pêche à la seiche, spécifiquement pour les embarcations de pêche traditionnelle active. Une interdiction de pêche de cette espèce a ainsi été mise en place dans une zone géographique bien définie.
Il est crucial de noter que la période de cette interdiction est synchronisée avec celle du poulpe, surtout au Sud de Sidi l’Ghazi (du 16 septembre au 15 décembre 2025). La délégation de la pêche maritime de Dakhla a souligné l’importance pour tous les professionnels de la mer de prendre acte de ces directives et de les appliquer pour la préservation de la ressource, garantissant des rendements futurs stables.
Fermeture d’une zone maritime près de Dakhla
Parallèlement, il est à noter qu’afin de préserver l’état de la ressource halieutique, en particulier le «stock C», au large de la région de Dakhla, le secrétariat d’État chargé de la Pêche maritime a annoncé l’interdiction permanente de toute activité de pêche au sein d’une vaste zone maritime délimitée, située au large des côtes de cette zone.
Cette mesure, qui concerne l’ensemble des navires de pêche, est entrée en vigueur le 8 septembre. Elle porte également sur la protection de la biodiversité marine. Cette résolution, basée sur des données scientifiques fournies par l’Institut national de recherche halieutique (INRH), a été prise compte tenu de l’importance écologique majeure des zones rocheuses objet de cette décision.
En effet, celles-ci abritent une biodiversité riche et constituent des habitats indispensables à la reproduction, à l’alimentation et à la protection de nombreuses espèces marines et ressources halieutiques.
Une zone de non-pêche délimitée par les coordonnées
De ce fait, il a été décidé d’interdire de manière permanente la pêche à l’intérieur d’un polygone délimité par les coordonnées rendues publiques par la résolution du secrétariat d’État chargé de la Pêche maritime.
La décision vise spécifiquement à préserver ces milieux sensibles de l’épuisement des ressources, en instaurant une zone de non-pêche délimitée par les coordonnées géographiques précitées, formant un polygone bien défini, et ce, pour tous les navires de pêche.
Il est à noter que la mise en œuvre et le suivi de cette décision seront assurés conjointement par la direction des Pêches maritimes, la direction de Contrôle des activités de la pêche maritime et la délégation des Pêches maritimes de Dakhla. Ces entités veilleront, chacune dans son domaine de compétence, à l’application et au respect des dispositions de cette mesure par l’ensemble des acteurs du secteur.
Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO