Culture

Moga Festival. “A day in Essaouira” en soutien aux artistes

Le festival de musiques électroniques et musiques urbaines offre une création musicale proposée par Parallells avec le Maâlem Omar Hayat pour venir en aide aux artistes Gnaoua. Le festival en profite pour rappeler qu’il est encore trop tôt pour se prononcer sur la tenue de l’édition 2020. Coulisses…

Solidaire, le festival le plus zen du calendrier propose une nouvelle création dont les bénéfices reviendraient aux associations locales de soutien aux artistes gnaoua et à la collecte de dons initiée par l’association Essaouira Mogador pour les familles démunies à Essaouira. Le Moga Festival prête main forte à ses artistes en ces temps de crise. En octobre dernier, lors de sa 3e édition, le duo franco-néerlandais Parallells et Maâlem Omar Hayat avaient présenté un mélange unique de musique gnaoua et de musique électronique.

Les artistes avaient répété au milieu de la médina d’Essaouira, à la Zaouïa Sidna Bilal, lieu sacré où les synergies tremblaient lorsque la musique électronique rencontrait le rythme et la culture traditionnelle des Gnaouas. Un projet né en trois jours seulement. Basés à Amsterdam, les frères Julien et Thomas de Bie, anciens étudiants de l’Académie de musique, ont grandi influencés par le jazz et la musique classique. Ils se produisent dans de grands festivals dans le monde entier tels que Burning Man, DGTL, Wonderfruit, SXM, Fusion, Garbicz. Ils gèrent Klassified Records et le Klassified Music Festival et viennent d’ouvrir «The House of Klassified» à Amsterdam ; un pôle créatif pour leurs artistes associant des studios, salles d’enregistrement, galerie d’art et espaces de «co-working».

«Je me réjouis de cette collaboration avec Julien et Thomas car elle reflète parfaitement l’échange culturel entre la musique gnaoua et la musique électronique. Ce fut une expérience vraiment unique avec, comme point d’orgue, cette superbe prestation live au Moga Festival qui symbolise parfaitement cette alliance. «Moga création». C’est l’ADN de Moga Festival et une belle opportunité de représenter ces différents mondes dans l’espoir d’une future collaboration car c’était vraiment magique», propose Maâlem Omar Hayat.

Création et solidarité
Une initiative née de «Moga Création», un beau rendez-vous du festival. «Créer des ponts entre tradition et modernité, perpétuer l’héritage d’Essaouira, ville de mixité des cultures, mettre en avant la créativité et l’hospitalité locales, c’est tout cela qu’ambitionne Moga avec ses créations. Chaque année, le festival réunit ainsi les musiques traditionnelles marocaines et les musiques électroniques pour des projets originaux créés au cœur de la médina, présentés sur scène lors du festival puis amenés à poursuivre leur vie sur disque et sur les scènes des festivals à travers le Maroc et dans le monde entier», précise le communiqué de presse.

C’est ainsi que le titre «A day in Essaouira» est né (le premier de la nouvelle série «A day in» de Parallells), accompagné d’un clip vidéo tourné à Essaouira. Disponible à l’achat sur Bandcamp, les bénéfices de ce nouveau morceau iront aux associations locales de soutien aux artistes gnaouas afin d’aider les musiciens et leurs familles à surmonter la crise du Covid-19. «De plus, Moga Festival s’associe à cette initiative et profite de cette sortie pour afficher son soutien à la population souirie en relayant à cette occasion la collecte de dons initiée par l’association Essaouira Mogador avec le soutien de la commune d’Essaouira et dédiée à soutenir les familles dans le besoin dans ce contexte de crise sanitaire. Les fonds collectés serviront à financer des paniers de denrées alimentaires».

Édition 2020 ?
La question est sur toutes les lèvres. Si les festivals d’été sont annulés et si l’Oasis vient d’annoncer son report à 2021 alors qu’il a lieu en septembre, qu’en est-il du Moga Festival prévu en octobre ? «Vous êtes nombreuses à nous demander si la prochaine édition de Moga Festival aura bien lieu au vu du contexte sanitaire. Bien sûr, on aimerait pouvoir vous donner une réponse claire, immédiate et surtout positive mais il est encore trop tôt pour se prononcer tant il est encore difficile de se projeter», explique l’équipe du festival qui rappelle que le Maroc comme une grande partie des pays du monde, vit actuellement en confinement et ceci jusqu’au 20 mai au moins et que tous les efforts sont actuellement faits afin de ralentir et stopper l’épidémie.

«Nous saluons le travail des autorités, des personnels de santé et de tous ceux qui permettent au Maroc de lui faire face», continue la même équipe avant d’ajouter : «Nous voulons rester optimistes et continuons à croire que la 4e édition de Moga Festival pourra se tenir cet automne afin que la #MOGATribe puisse se réunir comme prévu. Pour l’heure, la patience est de mise. Nous continuons à travailler, échanger, réfléchir à de multiples scénarios.

Contraints de nager entre deux eaux, nous essayons de garder le cap et de relativiser : nous pensons très fort aux malades, à leur familles, à nos confrères, à tous ceux que cette crise place dans la difficulté et remercions toutes les personnes en première ligne pour nous soigner, nous nourrir et qui permettent à la Terre de continuer de tourner». L’équipe du festival rassure ses festivaliers en promettant de les tenir informés. D’où ce beau cadeau pour les faire patienter. Une création musicale dont les bénéfices seront versés à ceux qui en ont le plus besoin, aux artistes, parmi les premiers à être touchés par la crise. Alors, laissons nous embarquer par «A day in Essaouira»…



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