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Coupe du monde 2026 : La FIFA joue la carte de la transparence

Le 13 juin à Moscou, à l’occasion de la 68e session de l’Assemblée générale de la FIFA, les 211 congressistes auront à désigner le pays hôte de la Coupe du monde 2026 (CdM). Les nouvelles règles du jeu.

C’est la première fois dans l’histoire de la FIFA que la désignation du pays hôte de la Coupe du monde 2026 (CdM 2026) ne sera pas prise par le Conseil de la FIFA. En juin, il sera peu question de football, l’enjeu sera d’abord politique et ensuite économique. Pour la FIFA, le challenge majeur sera de redonner du crédit au processus de sélection du pays organisateur de sa compétition phare : la Coupe du monde des nations. Au Maroc, une décision positive en notre faveur de la part des représentants des fédérations membres de la FIFA signifiera l’adoption d’une feuille de route de développement économique et social pour les dix prochaines années. La FIFA vient de rendre publics les critères de sélection du pays hôte de la CdM 2026. Ce nouveau processus veut tourner la page des candidatures précédentes, spécialement celle du Qatar 2022.

2 nouveautés et 4 principes
«À l’heure d’annoncer qui accueillera la Coupe du Monde 2026, chaque amateur de football, où qu’il vive, devra être en mesure de comprendre comment et pourquoi ce choix a été fait. À cette fin, la FIFA a revu et sensiblement amélioré tous les mécanismes de sélection du ou des pays hôte(s) de sa compétition majeure. Cette procédure est désormais aussi objective et transparente que possible». C’est le message fort du top management de la FIFA : Gianni Infantino, président de la FIFA et et sa SG, Fatma Samoura.

La première grande nouveauté de ce processus est la création d’un groupe de travail chargé de l’évaluation des candidatures à l’organisation de la CdM 2026, formé par des experts issus de l’administration de la FIFA et de ses commissions permanentes. Ensuite, les candidatures seront proposées au vote du Congrès de la FIFA. C’est ici qu’intervient la deuxième grande nouveauté; de fait, le choix final du ou des pays hôte(s) de la CdM sera fait à l’issue d’un vote ouvert impliquant les 211 associations membres de la FIFA. Pour être irréprochable et pour répondre aux critiques adressées au processus de sélection du pays hôte de la CdM, la FIFA a introduit quatre principes clés pour la réforme de cette procédure : transparence, participation, objectivité et droits de l’homme et développement durable. Le premier principe permettra désormais au grand public de suivre l’ensemble du processus. «Le contenu des dossiers de candidature ainsi que les critères d’organisation seront ainsi tous publiés, de même que les rapports d’évaluation», promet la FIFA dans son Guide de la procédure de candidature de la CdM 2026. Le deuxième principe, la participation, permettra indéniablement de démocratiser le processus de sélection. Par le passé, seuls les membres du Conseil de la FIFA pouvait choisir le pays hôte.

Aujourd’hui, cette décision reviendra au Congrès de la FIFA – l’organe législatif suprême de l’instance, via un vote final pour l’attribution des droits d’organisation de la compétition, conformément à l’art. 69 des statuts de la FIFA. Précision de taille, le Conseil de la FIFA aura toujours son mot à dire dans ce processus. «Le Conseil de la FIFA détermine les candidatures à soumettre au vote du Congrès», précise ce même document. La décision du Conseil est basée sur le rapport du Groupe de travail. D’ailleurs, le troisième principe précise le rôle de ce groupe. «L’évaluation des candidatures doit être aussi précise et impartiale que possible», exige la FIFA. Et la fédération internationale de s’engager : «cette évaluation se fera sur la base de critères clairs et objectifs». Le quatrième principe est relatif au respect des droits humains et le développement durable est une réponse aussi aux critiques virulentes faites à la FIFA suite à l’attribution de la CdM à la Russie et au Qatar. Les conditions de vie des travailleurs étrangers dans l’émirat du Golfe ont été dénoncées par des ONG internationales (Amnesty et HRW). La FIFA s’engage à faire «respecter les droits de l’Homme et des travailleurs internationalement reconnus, conformément aux Principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l’Homme des Nations Unies». L’ensemble de ce nouveau processus et ces quatre principes feront face à un sérieux test pour les sept prochains mois, dans ce match opposant le trio USA-Mexique-Canada et le Maroc.


L’agenda à retenir

16 mars 2018
Soumission des dossiers de candidature à la FIFA

Début juin 2018
Sélection par le Conseil de la FIFA des candidatures  à soumettre au vote du Congrès de la FIFA (ndlr: la date n’a pas encore été fixée)

13 juin 2018
Le 68e Congrès de la FIFA décide de retenir – ou non – l’une des candidatures


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