Opinions

Vaincre la corruption

C’est le slogan de la 30e session ordinaire de l’Union africaine dans un continent rongé par ce phénomène qui freine toute tentative de développement et tout essai d’émergence. Saad Eddine El Othmani, qui représente le Maroc dans ce sommet, doit se surpasser et dépasser le cap des intentions afin de permettre au Maroc d’être, aussi, un modèle sur ce registre. Quel retour sur expérience aura-t-il à répéter aux chefs d’États et des délégations africains à propos de la stratégie du Maroc face à la corruption, la gabegie et autre prévarication ? Non, on ne combat pas la corruption à coup de discours ou encore par la déclinaison de stratégies qui ne comprend point de mesures dissuasives. Car, ce qui motive la gabegie, ici et ailleurs, ce n’est ni plus ni moins l’impunité. Des malfrats peu scrupuleux, qui trouvent toujours le moyen de détourner l’attention quant à leurs crimes financiers, en veulent toujours plus, quitte à mettre à genoux l’économie de leur pays.

L’Union africaine a donc bien fait d’ouvrir cette boîte de Pandore et de briser le silence autour d’un phénomène longtemps considéré comme tabou pour dissimuler les connivences de gouvernants. Une décision qui n’est pas prise par éveil de conscience mais dictée par un besoin incessant du continent d’investissements étrangers. Lesquels investissements hésitent à mettre pieds dans une zone où la justice est aux ordres, la corruption un mode de gouvernance et la rente un moyen de perdurer dans le pouvoir. L’Union africaine l’a enfin compris et c’est de bon augure, pourvu que ce soit le défi d’un continent et sa voie vers la délivrance.



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