Une question de survie
Le tourisme, l’industrie, les services, le commerce, la culture ou encore l’événementiel… ? Que faut-il sauver en premier ? À quelle activité le gouvernement doit-il s’empresser de tendre le gilet de sauvetage ? Et puis d’abord, peut-on réellement envisager de privilégier un secteur par rapport à un autre dans le contexte actuel?
Le fait est que les voyants rouges sont allumés partout, et qu’à moins d’être tentaculaire, le plan de sauvetage de l’Exécutif ne pourra garantir de désactiver définitivement toutes les alarmes enclenchées. Cela fait pratiquement sept mois que le cauchemardesque feuilleton de la pandémie a commencé et autant de temps que les appels au secours de plusieurs secteurs fusent. Des mesures ont été prises, des aides ont été octroyées, mais le marasme économique, doublé d’un malaise social, semble grandir à mesure que la pandémie persiste. Cette morosité ambiante est d’autant plus inquiétante qu’elle ne laisse entrevoir aucun signal ou indice sur le temps qu’il lui faudra pour se dissiper. Dès lors, il devient encore plus ardu de faire des projections, tant au niveau des entreprises qu’au sein du gouvernement. Le pacte de relance économique acté suite aux instructions royales a cette particularité que ses rouages doivent tourner à une vitesse plus importante que n’importe quelle stratégie lancée jusque-là. C’est pourquoi, toutes les grandes institutions, gouvernement, conseils, laboratoires d’idées doivent être en rangs serrés pour que la réanimation des différents secteurs se fasse au fil de l’eau, avec la plus grande des perspicacités. C’est un chantier titanesque, et à moins de se mobiliser en task force nationale, il sera impossible d’en abattre la moindre parcelle et dans quelques mois, plusieurs des secteurs affectés ne seront même plus là pour tirer la sonnette d’alarme. Comme aux urgences à l’hôpital – du moins en théorie- la cadence de l’appui et du sauvetage devra être soutenue, voire effrénée. C’est une question de survie !
Meriem Allam / Les Inspirations Éco