Un poison dans votre thé ?
Il y a quelques jours, une grande chaîne hôtelière a interdit à ses hôtels d’utiliser les marques de thé qui seraient infectées d’une surdose de pesticides, comme l’avaient publié nos confrères de TelQuel. Une décision salutaire dont l’objectif est la protection de sa propre clientèle. Mais quid alors de la protection du citoyen marocain, le premier consommateur de thé au monde ? Qu’en est-il de la position de l’ONSSA? Pourquoi le ministère des Affaires générales n’a pas réagi ? Car au lendemain de ladite enquête, logiquement, il devrait y avoir une levée de boucliers de la part du gouvernement, garant de la sécurité alimentaire du pays. Plus curieux encore, aucune marque citée dans l’enquête de nos confrères n’a daigné répondre aux accusations d’infection de leur matière première, ou apporter des précisions y afférentes, ce qui aurait donné aux éléments de l’enquête plus de crédibilité jusqu’à preuve du contraire.
En outre, on ne peut pas juger de l’intérêt ou pas des parlementaires, puisque ces derniers sont en «vacances», en attendant leur retour, pour pouvoir jauger leur réaction par rapport à un éventuel poison qui circule dans tous les foyers marocains sans exception. Faut-il rappeler que la majorité des marques commercialisées est pointée du doigt et que même celles qui n’ont pas été citées préfèrent le silence, alors que sous d’autres cieux, cela aurait été une aubaine en communication. En somme, si les protagonistes ne réagissent pas, les consommateurs peuvent prendre position en réduisant, par mesure de sécurité, la consommation du thé et le remplacer par une bonne infusion de verveine !