Un challenge capital
C’est hier que le roi a entamé une nouvelle tournée royale avec, au programme, des pays à visiter pour la première fois comme le Ghana et la Zambie, reconnaissant tous deux la pseudo-RASD. C’est une manière de montrer qu’à peine dix jours après le retour du Maroc dans l’Union africaine, le travail de fond en matière de coopération Sud-Sud, évoqué par le souverain dans son discours historique à Addis-Abeba, est déjà bien entamé. C’est de bon augure, car il n’y a pas de temps à perdre.
D’ailleurs, dans le présent numéro, notre cahier Afrique revêt la forme d’une édition spéciale dédiée à «l’après retour» qui constitue pour notre pays un véritable challenge. Le Maroc a tous les atouts pour apporter de la valeur ajoutée au continent. Nombreux sont les pays à en être convaincus, certains attendant de voir et d’autres nous guettent au tournant.
Dans ce cahier, nous dressons un bilan de la diplomatie économique, payante jusqu’à maintenant, mais nous nous engouffrons aussi dans le labyrinthe de la Commission africaine qu’il y a lieu d’investir. Pour ce faire, le Maroc a besoin de tisser sa toile dans tous les pays, y compris ceux qui adhèrent à la thèse de nos adversaires.
Il faudrait aussi aller vers les différentes sous-commissions dépendant de la commission africaine, désormais menée par le Tchadien Moussa Faki Mahamat. Tout cela pour dire que la balle est maintenant dans le camp de nos officiels ; à charge pour eux, dans leur démarche, de capitaliser sur le dynamisme royal pour qu’au final, le Maroc en récolte les fruits.