Traque du crime
Bonne nouvelle : le taux de criminalité sous ses différentes formes est, au Maroc, l’un des plus bas au monde. Soit ! Notre pays enregistrerait, ainsi, pas plus de 21 affaires pour 1.000 citoyens par an, un taux stable depuis 2015, nous apprend le ministère de l’Intérieur. Pourquoi a-t-on donc le sentiment que la criminalité sévit plus que par le passé ? Des statistiques annoncées au Parlement sont-elles suffisantes pour rassurer le citoyen qui, réseaux sociaux aidant, se trouve aujourd’hui assailli par des informations d’agressions, de vols, de viols…?
Nos services de sécurité ont résolu près de 93% des affaires enregistrées ; quid des autres ? Les vols à l’arraché, par exemple, ne sont pas tous forcément déclarés, ni -de facto- résolus. Le citoyen en est conscient ; c’est pourquoi, plus encore que les chiffres et les performances des services de sécurité, il a besoin de sentir leur présence. Du concret : des rondes, des arrestations, de l’écoute, ce sont là les seuls éléments crédibles pour le Marocain. Les services de sécurité marocains sont certes forts, et leur efficacité est aujourd’hui reconnue de par le monde. La police doit être dotée de ressources suffisantes, réagir vite, patrouiller partout. Ce sont là les indicateurs à même de convaincre le citoyen et de renforcer de sentiment de sécurité chez lui.