Opinions

Tolstoï, de Maupassant, Maalouf…

Au milieu d’une flopée d’autres actualités, figurait, en fin de semaine dernière, une annonce intéressante : le ministère de la Culture met en ligne une bibliothèque numérique comptant plus de 329.000 ouvrages, en guise de célébration de la Journée du livre. Un volume conséquent, pour encourager les Marocains à la lecture et assurer la disponibilité du livre.

Néanmoins, est-ce réellement là le problème ? Le classement de notre pays dans les rangs de ceux où l’on ne lit pas suffisamment est-il dû à l’inaccessibilité du livre ? Qui peut y croire ? Soyons lucides : le problème est sociétal ! La lecture s’injecte dès la plus tendre enfance, et pas seulement à l’école. Très peu d’enfants voient leurs parents lire quotidiennement, et trop d’enfants aussi se voient mettre un smartphone entre les mains avant de toucher leur premier livre. Ce n’est donc ni à cause du format du livre, ni de sa disponibilité et — restons justes — encore moins à cause de son prix.

Car d’autres nations, où le pouvoir d’achat est encore plus limité que chez nous, ont pu garder ce rapport au livre qui nourrit la lucidité de la population, sa culture générale, son regard critique et la rend moins vulnérable aux courants d’influence populistes. Cela se passe dans les curricula, dans les familles, dans les associations, dans les clubs, dans les médias… Mais au temps de l’influenceur, du buzz, des followers… il est à craindre que nos enfants ne connaissent pas Tolstoï, de Maupassant, Maalouf, Choukri et tous les autres. Hélas !

Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO


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