Respecter ses engagements
La presse de Madagascar s’est montrée extrêmement optimiste quant aux retombées de la visite royale sur ce pays. Les 22 conventions signées ont été reprises en détail, avec l’espoir de voir les horizons de ce pays s’élargir à travers cette ouverture sur le Nord-ouest du continent. C’est dire que les attentes sont fortes, ce qui met la partie marocaine devant de grandes responsabilités. Les banques, les entreprises publiques et privées, la CGEM et le reste des signataires marocains sont donc dans l’obligation de respecter leurs engagements. La presse malgache annonce le retour du roi à Madagascar dans un an et demi pour inaugurer les projets lancés aujourd’hui. Cette presse, connue pour son franc-parler et son ton peu conciliant à l’égard du pouvoir, nous attend donc au tournant. À Madagascar, il y a un fort sentiment de fierté en dépit de tous les problèmes économiques rencontrés. C’est pourquoi ils estiment que ces conventions ne relèvent pas de la charité (L’Express du 22 novembre 2016), mais de la coopération Sud-Sud «qui doit être activée». Les composantes de la délégation officielle sont donc avisées. Il ne s’agit pas de cérémonies protocolaires mais de projets qui nécessitent suivi et rigueur pour voir le jour aux échéances arrêtées. Le roi ne «chôme» pas, comme le répète la presse malgache, à charge pour tous les opérateurs publics et privés qui l’accompagnent de réussir la mise en œuvre des engagements pris. Ce sera notre crédibilité qui sera sur la balance, laquelle nous ouvrira les portes de plusieurs pays africains, jadis marginalisés à tort. Nous n’avons donc pas droit à l’erreur !
