Reprise de l’activité aéroportuaire au Maroc : un décollage réussi
Pour un premier mois de reprise d’activité, on peut dire que l’activité aéroportuaire (re)démarre sur les chapeaux de roues. Les données statistiques publiées par l’Office national des aéroports (ONDA), pour la période allant du 7 au 28 février dernier, recensent quelque 660.045 passagers à travers 5.714 vols aériens (arrivées et départs internationaux).
Un volume permettant, en tout cas, de redonner des couleurs aux infrastructures aéroportuaires nationales, où le chômage technique forcé devenait très pesant. Maintenant que la situation sanitaire envoie des signaux positifs et qu’un virage vers la phase post-covid semble amorcé, il s’agit de tenter de rattraper les points de retard accumulés sous le coup de la pandémie.
Les chiffres de l’ONDA font état d’un taux de récupération, par rapport à la même période de l’année 2019, de 55% pour les passagers et de 65% pour les mouvements aéroportuaires. Un décollage réussi, en somme ! La prochaine étape, les opérateurs touristiques auront à y jouer un rôle majeur.
En déployant des offres attractives, en capitalisant sur les partenariats, en faisant jouer l’argument du «safety travel», en tirant profit des balises posées par la démarche stratégique et marketing de l’Office national marocain du tourisme…, le trafic aéroportuaire peut lestement remonter la pente.
Certes, les deux dernières années furent pour le moins pénibles, mais une perspective d’embellie est aujourd’hui tracée et il faut s’y inscrire de la manière la plus volontariste qui soit. Par ailleurs, un potentiel certain se profile, également, avec la gestation en cours, en Arabie Saoudite, des préparatifs de la saison de «La Omra» et du pèlerinage «d’Al Hajj».
L’option de réouverture de l’accès des pèlerins aux Lieux saints est aujourd’hui sur la table des dirigeants, laissant entrevoir une niche de business pour les voyagistes et autant de potentiel de trafic, avec la croissance d’activité qui en découle, pour l’écosystème aéroportuaire national. Il reste juste à espérer que nous puissions infléchir encore plus la courbe de la Covid. Croisons les doigts !
Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO
