Redistribution des rôles
Le ministère de l’Intérieur est en train de mener une opération mains propres. C’est de bon augure et comme le disent nos amis français : «Il n’est jamais trop tard pour bien faire». Les informations qui nous sont parvenues évoquent une grosse opération d’assainissement qui n’épargnerait aucun grade de l’échelle hiérarchique du département de l’Intérieur. Déjà l’effet psychique est indéniable car cette démarche marque une rupture avec les actions sporadiques lancées dans le passé et qui concernaient surtout les fonctionnaires de basse échelle. L’on apprend que sur les notes de Laftite, il y aurait des walis, des gouverneurs, des caïds, etc.
Maintenant, il faudrait que cette opération soit aussi menée avec beaucoup de transparence afin d’éviter un enlisement vers des règlements de comptes, voire une pratique à deux poids deux mesures, qui viderait le sacro-saint de reddition des comptes de tout son sens. Laquelle transparence commence par la publication de la liste des dysfonctionnements, voire des fautes professionnelles graves relevées lors de l’exercice de cette opération ô combien louable.
Le ministère de l’Intérieur, de par sa taille et son étendue géographique, est un État dans l’État et c’est valable aussi dans d’autres pays y compris les plus modernes. Et c’est là où la régionalisation avancée, avec ses attributions constitutionnelles, pourrait être une aubaine pour le département de Laftite et lui permettrait de retrouver une taille gérable, apte à un auto-assainissement pour une meilleure redistribution des rôles. À présent, attendons de voir les résultats concrets pour en juger la réelle teneur.