Recomposition
La démission d’Ilyas El Omari a eu l’effet d’une bombe. Personne ne s’y attendait, le leader du PAM n’étant à la tête du parti que depuis un an et demi. Les arguments d’El Omari ayant convaincu ou non, cela est une autre histoire. Maintenant, nous faisons face à une situation inédite dans la vie partisane, avec ce temps court passé à la responsabilité. Déjà, on évoque une imminente recomposition du champ politique avec le départ de certaines figures et l’émergence d’une nouvelle élite. D’aucuns diront que c’est une utopie puisque personne ne peut forcer la main aux «mammouths» de la politique, hormis le Conseil national et le Congrès. Cependant, une décision d’une telle ampleur, qui intervient quelques jours après un discours royal très critique envers les partis, ne peut être analysée en ignorant ce contexte particulier.
En outre, quelles que soient les analyses et lectures que l’on en fait, des enseignements doivent être tirés afin de mieux tracer l’avenir politique du Maroc. Rendre son âme à la politique, c’est asseoir l’indépendance des partis et les mettre face à leur responsabilité. Pousser le citoyen à s’intéresser à la chose politique, c’est donner sa chance à la jeunesse et la mettre devant ses responsabilités. Soigner l’image des partis, c’est donner du crédit à des militants engagés et non courir après les voyous de la politique. Prenez ces préalables et exposez-les aux membres des bureaux politiques des partis, vous allez mieux comprendre les maux de la politique au Maroc. Il est temps de remuer le cocotier et de présenter aux Marocains une autre offre politique.