Opinions

Réalité ou utopie ?

La conjoncture économique 2018 oblige l’Exécutif à plus de créativité et d’ingéniosité pour tirer son épingle du jeu. Sur 36 chantiers, les uns plus importants que les autres, et les uns plus prioritaires que les autres, Saâd-Eddine El Othmani se trouve dans de beaux draps. Faut-il se tourner résolument vers les trois priorités historiques, à savoir l’éducation, la santé et l’emploi ? Devrait-il penser à réduire le train de vie de l’État en éliminant les foyers de rente et en mettant un terme à la dilapidation des deniers publics ? Que fera-t-il du niveau d’endettement croissant, inquiétant et qui met en péril l’indépendance financière du pays ? Osera-t-il faire face aux grognes populaires grandissantes et quelle offre pourra-t-il proposer afin d’en atténuer la teneur ? On s’arrête là sans citer plusieurs chantiers aussi pressants que ceux précités, en s’interrogeant pour savoir comment le cabinet El Othmani compte s’y attaquer et par quoi commencera-t-il ? 2018 devrait marquer d’abord un revirement en termes de communication. On sait qu’aucun gouvernement ne pourrait s’atteler en même temps à toutes ces priorités. Continuer à promettre aux Marocains une meilleure prestation sanitaire, une réforme de l’éducation, une stratégie révolutionnaire de l’emploi, la stricte application du principe de reddition de comptes, une justice indépendante et équitable…relève de l’utopie. Les Marocains respecteront leur gouvernement si ce dernier leur dresse en toute transparence la radioscopie et les difficultés et se fixe un ou deux objectifs réalisables qu’il saura honorer. Réussir une seule réforme par mandat est mille fois mieux que d’annoncer dix engagements irréalisables. 



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