Rare exercice !
Il y a des vérités qui font mal mais qui peuvent servir pour construire l’avenir en s’attelant sur le respect de certains principes. Le dernier passage de Mohamed Ziane sur la TVM était très révélateur, en dépit du poids très moyen de sa formation politique. L’homme a clairement dit qu’il dira tout haut ce que la majorité murmure tout bas. Ainsi, il a tiré à droite et à gauche mais a relevé certains points qu’aucun parti n’a pu franchir. Nous avons trois exemples. Primo, l’intérêt grandissant de la Cour des comptes à la finance de 33 partis politiques, qui se partagent quelque 60MDH, et c’est son rôle. En revanche, cette même cour regarde ailleurs quand il s’agit de gros bonnets publics monnayant des dizaines de milliards de dirhams ! On peut citer des exemples flagrants que les salons casablancais et rbatis se relayent à débattre depuis belle lurette. Driss Jettou gagnerait donc à revoir ses priorités. Secundo, la démission de l’État d’un certain nombre de services publics. L’exemple le plus récent est la délégation du paiement de la vignette au privé, acculant le contribuable à payer le coût de ce service. Sous d’autres cieux, cela aurait été assimilé à un scandale. Tertio, l’État, encore une fois, se substitue aux opérateurs télécoms pour endosser la responsabilité des restrictions opérées sur des services gratuits cherchant un gain indu. Moralité de l’histoire, la politique a besoin d’hommes politiques qui savent traduire le désarroi du citoyen lambda sans aucun populisme ni démagogie. Un exercice de plus en plus rare.