RAM : ce qui devait arriver arriva
Crise oblige, la RAM sera obligée de se séparer d’un certain nombre de ses collaborateurs. La compagnie aérienne, clouée au sol depuis le début de la crise économique, n’a pas d’autres choix que de procéder à des licenciements pour continuer de survivre. Même si son activité à repris à travers des vols internes et les rapatriements de ressortissants marocains aux quatre coins du monde, une longue paralysie à profondément affecté les finances de la compagnie, qui était déjà assez fragile. Et le fait qu’aucune date n’a encore été fixée concernant l’ouverture des frontières n’est pas un facteur qui a rassuré les dirigeants de la RAM.
D’ailleurs, c’est sans doute par anticipation que la Royal Air Maroc a commencé à négocier avec son personnel pour des départs anticipés. Est-ce que cela veut dire que les frontières ne vont rouvrir qu’en septembre ? Le mystère reste entier, mais compte tenu des cas positifs qui restent assez importants quotidiennement au Maroc, les autorités n’ont toujours pas tranché et les frontières resteront probablement fermées en juillet…et peut-être encore en août pour stabiliser la situation et ne rien aggraver.
Selon les données mondiales, le trafic aérien va sans doute poursuivre sa baisse d’activité jusqu’en 2023. Les gens vont forcément changer leurs habitudes, et moins prendre l’avion. Un patron qui peut négocier un contrat sur «zoom» le fera, au lieu de faire un aller-retour…Tout cela augure d’un bras de fer plus que tendu que jamais, les jours à venir, entre la RAM et l’association des pilotes. Mais c’est dans les crises les plus difficiles qu’on peut parfois trouver le salut. Les relations entre les pilotes et la compagnie ont toujours été marquées par des revendications dans le passé. Cette fois, il faudra définitivement crever l’abcès pour surmonter la crise. Il en va de l’avenir de la RAM.
Hicham Bennani. Les Inspirations Eco