Quel gâchis !
Le partenariat public-privé est cette clé magique qui permet de propulser une économie évolutive. L’objectif est de délester l’État de certaines missions budgétivores pour lesquelles l’efficacité et la fiabilité sont de mise et, par la même occasion, d’ouvrir de belles opportunités de business devant le privé. C’est ainsi que la Corée du Sud, sous l’égide de l’État et des «chaebols» (les mastodontes), a su tirer vers le haut ses PME. Et cette expérience semble avoir bien intéressé notre pays, si bien que le gouvernement marocain s’est attaché les services de Jin Wook-Choi, directeur au Département de l’administration publique à la Korea University. Wook-Choi raconte aux Inspirations ÉCO qu’après avoir dressé l’état des lieux, il a exigé à ses interlocuteurs marocains trois préalables au succès de tout mécanisme PPP. Il s’agit de la transparence, de l’efficacité et du «zéro corruption» (vidéo/www.leseco.ma). Vraisemblablement, ces trois ingrédients seraient soit introuvables, soit difficilement «combinables» au Maroc, puisqu’une fois son diagnostic livré, Wook-Choi s’est vu invité à retourner dans son pays en attendant qu’on le rappelle au besoin… il n’en a rien été jusqu’à présent. Voilà une autre différence entre le Maroc et la Corée du Sud, pour ceux qui s’interrogent de savoir pourquoi ce pays, jadis similaire au Maroc, a réussi là où nous échouons continuellement et, par conséquent, est à des années lumières de nous aujourd’hui. Un gâchis parmi tant d’autres qui plombent l’économie nationale faute de transparence. Une priorité pour le prochain gouvernement.
