Programmes ou intentions ?

Le patronat reçoit, depuis plusieurs jours, les partis politiques pour un «grand oral» sur les questions économiques. C’est un bon exercice pour nous autres hommes et femmes de médias, et ce, afin d’évaluer la pertinence des visions économiques des uns et des autres, sachant que le PJD pourrait s’abstenir pour ses tensions avec la CGEM. Cependant, et de par les expériences récentes, ce genre de passage sert beaucoup plus à redorer le blason des partis et de vouloir influencer les voix des patrons sans profondeur des projets. D’ailleurs, à trois mois des élections, l’on ignore tout des programmes économiques des partis, soit par incompétence ou par mépris au facteur temps. Ainsi, certaines formations politiques aguerries à ces pratiques, comme l’Istiqlal, via son Alliances des économistes, n’ont pas encore affiché leurs orientations stratégiques tout comme le RNI, le PJD, le PAM… Valeur aujourd’hui, les leaders des partis politiques se contentent, lors de leurs multiples sorties médiatiques, de critiquer la gouvernance économique de l’Exécutif en citant quelques chiffres par-ci et par-là sans toujours maîtriser leur teneur, notamment le mécanisme du taux de croissance, entre autres. On attend avec impatience une déclaration structurée où quelques axes, sans prétendre l’exhaustivité, sont décortiqués avec des plans de sortie de crise. Continuons donc d’espérer voir ce leader politique qui viendra nous dire ce qu’il compte faire entre 2016 et 2021 afin de réduire les écarts, de booster l’emploi, d’améliorer les prestations sanitaires, relancer l’éducation et atténuer corruption et prévarication. Voilà des dossiers sur lesquels nous vous attendons de pied ferme…