Première… dame !
Les observateurs savaient que le scrutin allait être serré, mais ils ne pensaient vraiment pas que Donald Trump pouvait battre tout le monde, médias, stars du showbiz, femmes, minorités…Tous étaient acquis à la cause d’Hilary Clinton, et pourtant cela s’est avéré insuffisant. Les Américains, libres de leur choix, confirment leur conservatisme mélangé cette fois-ci à une dose de populisme et dénoncent à leur manière l’immobilisme, voire l’hypocrisie d’une classe politique qui produit les mêmes profils depuis une vingtaine d’années. Trump, issu du monde du business, n’a jamais caché son mépris aux hommes politiques et a, à chaque occasion, ressassé aux Américains qu’il leur faut le changement, «et maintenant» ! Par ailleurs, du côté marocain, la majorité croyait qu’une élection de Clinton arrangerait l’affaire du Sahara. Ce n’était pas gagné d’avance, car en huit années de «règne» démocrate, notre pays n’a eu droit qu’à des tensions et de mauvaises surprises de la part de l’équipe Obama. Reste à savoir qu’historiquement les Républicains se sont mieux comportés avec le Royaume mais sans jamais influer réellement et efficacement en faveur du Maroc en ce qui concerne le Sahara. C’est pourquoi il y a lieu de relativiser la déception des Marocains qui voyaient en Clinton la grande amie de notre pays et par qui le salut allait venir. Enfin, cet ultime échec de Clinton est aussi l’échec de tous les féministes américains qui voient leur espoir de hisser une femme au rang de présidente des USA s’échapper, peut-être sans retour. Cela pourrait être assimilé aussi à une conviction américaine qu’une femme ne saurait aspirer à un statut qui dépasse celui de la première…dame !