Pour le meilleur et pour le pire
Sans surprise, l’Afrique a été au cœur du discours royal. L’on sait que depuis quelques années, le souverain mise beaucoup sur la coopération Sud-Sud. Pour ce faire, il sillonne l’Afrique en quête de synergie et d’une meilleure intégration afin de tirer le continent vers le haut. Un continent, déjà plombé par des maux qui le rongent de toute part, a besoin de toutes les initiatives fédératrices et non des actions séparatistes. C’est dans ce sens que «la réintégration par le Maroc de sa place naturelle au sein de sa famille institutionnelle continentale, n’est que l’illustration de cet engagement d’aller de l’avant pour faire prévaloir les causes qui sont celles de ses peuples», disait le souverain. La diplomatie marocaine se trouve mobilisée pour justement traduire cette volonté sur le terrain par des actions concrètes afin de consolider ces liens bilatéraux basés surtout sur des relations humaines et des ancrages spirituels. En effet, un patron d’une grande banque marocaine m’avait dit un jour : «Si nous réussissons en Afrique c’est parce que nous n’y allons pas en conquérants, mais en frères cherchant à améliorer le vécu des peuples amis et en partageant avec eux tous les fruits du succès du business». L’emploi, la formation, le partage de gestion, le réinvestissement des gains…sont autant d’atouts qui mettent les Marocains dans un rang hors concurrence. Cet esprit, évoqué dans ce discours, est incarné par le roi à plus grande échelle quand il insiste sur le partage d’expériences et de richesses pour un meilleur développement des peuples du continent. Ceux-ci attendent cette âme planer sur l’ensemble d’un continent uni dans le meilleur comme dans le pire.