Populiste et haineux !
Hassan II disait : «On ne peut pas vaincre un homme de mauvaise foi». Cette citation prend tout son sens en cette période de pré-campagne électorale. Nous avons deux camps qui s’affrontent pour le pouvoir en utilisant des outils ne pouvant être qualifiés de fair-play, pour ne pas dire de peu scrupuleux. Majorité comme opposition prônent un discours agressif et parfois haineux qui s’éloigne des valeurs de démocratie et de respect. On n’est plus dans un débat d’idées, où on peut développer la thèse et l’antithèse, mais plutôt le mensonge et l’intox. Or, le véritable challenge du pays, ce n’est pas la victoire de tel parti ou de telle tendance, mais la participation massive des citoyens pour prendre en main leur sort. Malheureusement, les milliards de dirhams dépensés dans les campagnes de mobilisation à la participation des Marocains aux élections, comme les autres milliards distribués aux partis en guise d’aide à cette importante échéance, partent en fumée. Le populisme et les discours de bas étage ajoutent à la médiocrité ambiante, aidés par l’impact ravageur des réseaux sociaux qui deviennent une arme de destruction massive. Ainsi, l’absence de débats et d’échanges sur le bilan gouvernemental et la floraison des écrits honteux dominent le paysage politico-médiatique. Personne ne veut écouter l’autre, construire un contre-argument et présenter un programme complet. Voilà un aperçu sur l’ambiance générale. Sinon, tout va bien, et les Marocains, très «motivés», se rueront vers les urnes le 7 octobre. Attendez-vous à un taux de participation qui va faire exploser le compteur.
