Opinions

Populisme !

Au moment où la régionalisation avancée est appelée à façonner le Maroc de demain, d’aucuns se trompent de débat. En effet, au lieu de décrypter les véritables chantiers à même de garantir une transition réussie vers ce système de gouvernance, l’on oriente la discussion vers des sujets futiles. Ainsi, certains essayent d’orienter, à tort, l’opinion publique vers les salaires des présidents de régions comme s’il s’agissait d’une dilapidation de deniers publics. L’amalgame est vite fait, et le citoyen lambda est noyé dans un océan de commentaires empreints de populisme et de dénigrement. Or, la véritable question est la rentabilité des élus, notamment des présidents de régions. Or, ceux-ci, appelés à gérer plusieurs milliards de DH, sont les comptables de leur gestion devant leurs électeurs et sont assujettis au principe de reddition des comptes devant les institutions. Qu’ils touchent 40.000 DH, plus ou moins n’est qu’un infime détail devant l’ampleur de leur mission et les objectifs de développement escomptés. En revanche, s’ils choisissent de cumuler cette tâche avec d’autres fonctions rémunérées, et donc à temps partiel, là, il faudrait exiger du législateur d’arrêter de leur servir des appointements. Car in fine, il s’agit d’un choix à assumer et d’une mission à accomplir dans les meilleures conditions de succès. Avancer le seul fait d’être payé pour cette tâche relève de la mauvaise foi et, au mieux, de la surenchère vide de sens. Relever le niveau du citoyen, c’est aussi mettre à sa disposition l’information juste et utile lui permettant de procéder à une meilleure analyse. Forger une opinion publique est une question d’éducation et de responsabilité. Cela a permis de sauver des pays… la Turquie, par exemple.



Informel : derrière les chiffres du HCP


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